La Vie Commune Todorov

du CB de décembre 2022 1 Proposition de problématisation. […] Nabokov considère qu’il ne doit y avoir, dans une lecture, d’autre centre de gravité que l’œuvre elle-même, puisqu’il prie le lecteur de ne pas s’y projeter, de ne pas l’intégrer à sa vie en y cherchant un enseignement, et surtout de ne pas s’en servir comme prétexte à la « glose » ou aux « généralisations ». Une bonne lecture, dans ces conditions, est une lecture interne, qui appréhende l’œuvre pour elle-même, sans se référer à quelque

texte, le je réel et le je textuel, est une approche critique du texte littéraire dont la paternité première revient à Sainte-Beuve, fondateur, au XIXème siècle, d’une critique dont la caractéristique principale est la reformulation d’anecdotes de la vie de l’auteur-e- en guise d’explication d’un texte. Cette théorie a « pris de plein fouet » le Contre Sainte-Beuve de Marcel Proust « et la vague structuraliste» 320 il n’en demeure pas moins que la critique biographique perdure, notamment pour l’étude

besoin d’un pied- à-terre sur place. Je ferai les démarches nécessaires. Vous recevrez le contrat à signer dans les jours qui viennent […] Le dossier est vide. C’est pour le remplir que nous vous engageons. (Hocquard, 1993) Ainsi que le soulignait Todorov (1978), « chaque type de discours qualifié habituellement de littéraire a des “parents” non littéraires qui lui sont plus proches que tout autre type de “discours littéraire” ». La parenté avec le genre4 du rapport est explicite et revendiquée

l'histoire de sa vie impose un choix particulier de la part de l'auteur. De ce fait, être le plus possible proche de la vérité, pousse l'auteur à doter son récit d'un cheminement bien défini. Il essaie de faire de ce récit un récit autobiographique ; pour ce faire, il met en jeux plusieurs stratégies afin que son texte soit fidèle, le plus possible, à la réalité qu'il a vécue, ou qu'il compte raconter. L'autobiographie fictive est un genre peu étudié où l'auteur ne raconte pas sa propre vie mais étale

discours narratif et de remarquer leurs incidences sur le registre fantastique. 226 UN RECUEIL DE NOUVELLES II. Proposition de séquence : le récit et le fantastique L’ordre du corpus est choisi en fonction de la classification de Tzvetan Todorov dans son Introduction à la littérature fantastique (Seuil, « Points », 1970). Les nouvelles choisies renvoient en effet à l’« étrange pur » (Le Convive des dernières fêtes), au « fantastique étrange » (Le Désir d’être un homme), au « fantastique merveilleux

qui en donnent des équivalents et lui fassent éprouver des sensations analogues. Il fallait aussi décomposer ces mouvements et les faire se déployer dans la conscience du lecteur à la manière d’un film au ralenti. Le temps n’était plus celui de la vie réelle, mais celui d’un présent démesurément agrandi. » Ici, Sarraute évoque l’importance de mouvements indescriptibles de notre quotidien qui lui viennent de l’enfance et qui sont intéressants à étudier et à faire figurer dans le roman. Cependant

l’ “ avertissement ” fourni par l’élément perturbateur les phénomènes surnaturels mis en place dans les péripéties un dénouement oscillant entre explication rationnelle et explication surnaturelle. On pourra donner lecture aux élèves du célèbre texte de Todorov dans lequel il donne sa définition du genre fantastique. Pourquoi ne pas d’ailleurs leur distribuer en ôtant un certain nombre de mots qu’ils pourraient aisément retrouver ? C’est un moyen facile d’aboutir à une synthèse. J’ai personnellement opté

peinture… » De plus, ce qui les caractérise c’est que ces idées ne sont pas que dictées dans les livres, elles trouvent échos dans la vie quotidienne et aboutiront, à la fin du XVIIIe siècle à une prise de conscience collective qui fera éclater la Révolution française. Face à toutes ces nuances liées à la diversité des positions, les Lumières se retrouvent à travers un idéal commun, celui de l’autonomie, qui représente la possibilité de se libérer de la tutelle qui impose à chacun une seule manière de penser

l’infidélité de son père. Guy de Maupassant vivra alors avec sa mère avant de demeurer au séminaire d’Yvetot de la sixième à la seconde. Habitué à profiter de la nature et de ses grands espaces, tel un « poulain échappé », il ressentira un ennui pour la vie disciplinée, confinée et religieuse qui lui est imposée à l’institution. Durant l’été 1864, Guy aide à sauver le poète Swinburne qui l’invite chez un compatriote. Il y repère une main d’écorché qui, des années plus tard, lui inspirera deux contes

INTRODUCTION « Le poète a toujours raison », Aragon « La poésie est de toutes les choses humaines la plus voisine des choses divines, V. Hugo La poésie est en même temps domaine réservé (sacré, réservé à des initiés) et chose du monde la plus commune (tout le monde a une idée de la poésie, connaît au moins quelques poèmes). La poésie tient du sacré : les discours des prophètes bibliques sont les modèles par excellence du langage poétique (sous l’impulsion de Dieu, dans une forme de structure binaire