Le Corps Est Il Le Tombeau De L âme

Vérone. - Un cimetière au milieu duquel s'élève le tombeau des Capulets. Entre Pâris suivi de son page qui porte une torche et des fleurs. Pâris. - Page, donne-moi ta torche. Éloigne-toi et tiens-toi à l'écart... Mais, non, éteins-la, car je ne veux pas être vu. Va te coucher sous ces ifs là-bas, en appliquant ton oreille contre la terre sonore ; aucun pied ne pourra se poser sur le sol du cimetière, tant de fois amolli et foulé par la bêche du fossoyeur sans que tu l'entendes : tu siffleras, pour

 »Elle se délaça des bras du roi, et jeta un manteau fourré de gris sur son corps presque nu. Il lui fallait traverser la salle voisine, où chaque nuit dix chevaliers veillaient à tour de rôle; tandis que cinq dormaient, les cinq autres, en armes, debout devant les huis et les croisées, guettaient au dehors. Mais, par aventure, ils s’étaient tous endormis, cinq sur des lits, cinq sur les dalles. Iseut franchit leurs corps épars, souleva la barre de la porte : l’anneau sonna, mais sans éveiller aucun

conducteur de toute son argumentation. On peut voir deux parties dans cette lettre; tout d’abord une partie dans laquelle notre héros, Werther, nous fait part de ses souvenirs passés, passé lors duquel il était heureux, et dans lequel, la nature faisait corps avec lui ; puis dans une seconde partie où le héros se sent incompris, délaissé par tout le monde y compris la nature qu’il chérissait tant. Au début de la lettre, Werther fait une longue description d’une scène passé et qui le rendait heureux, ce

elles se répercutaient et se conservaient présentes dans ce qu'on nomme l'imagination, c'est-à-dire la mémoire, qui revoit et qui repeint en nous. Mais, de plus, ces images ainsi revues et repeintes se transformaient promptement en sentiment. Mon âme animait ces images, mon coeur se mêlait à ces impressions. J'aimais et j'incorporais en moi ce qui m'avait frappé. J'étais une glace vivante qu'aucune poussière de ce monde n'avait encore ternie, et qui réverbérait l'oeuvre de Dieu! De là à chanter

| |  | |Pour moi, poète chétif, | |Ton jeune corps maladif, | |Plein de taches de rousseur, | |A sa douceur. | | 

et cendre tu reposes. Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs, Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que vif, et mort, ton corps ne soit que roses.           Pierre de Ronsard, Sur la mort de Marie, 1578 Sur un Tombeau Celle dont la dépouille en ce marbre est enclose  Fut le digne sujet de mes saintes amours.  Las ! Depuis qu'elle y dort, jamais je ne repose, 

des rêves. Dieu est derrière tout, mais tout cache Dieu. Les choses sont noires, les créatures sont opaques. Aimer un être, c'est le rendre transparent. De certaines pensées sont des prières. Il y a des moments où, quelle que soit l'attitude du corps, l'âme est à genoux. Les amants séparés trompent l'absence par mille choses chimériques qui ont pourtant leur réalité. On les empêche de se voir, ils ne peuvent s'écrire; ils trouvent une foule de moyens mystérieux de correspondre. Ils s'envoient

de la vérité, sur lequel toute connaissance doit prendre modèle pour s'édifier. « Que suis-je » dit alors Descartes, « je suis une substance (=sujet) dont toute l’essence (=nature) n’est que de penser ». L’âme est plus aisée à connaitre que le corps, car la connaissance de l’âme relève d’une évidence : c’est le cogito. C’est à partir de ceci que Descartes dit que la question de la conscience devient la question première de la philosophie au milieu du 20eme siècle. Le philosophe Malebranche tente

pression irascible. Les échos indistincts qu’à mon œillade je perçois, finissent par cribler les murs amochés. Je crois succomber aux battements anarchiques de mon cœur, mais rien ne clôture mes huées intenses. Je sens mon sang s’affluer sur mon corps statique et impuissant. L’âtre d’une cheminée isolée au coin d’une larme translucide me fut ma dernière vision. Ô, pardonne-moi solitude de me laisser baigner dans mon sang qui continue sa route à flots continuelles sur mes jambes maintenant figées

elles se répercutaient et se conservaient présentes dans ce qu’on nomme l’imagination, c’est-à-dire la mémoire, qui revoit et qui repeint en nous. Mais, de plus, ces images ainsi revues et repeintes se transformaient promptement en sentiment. Mon âme animait ces images, mon cœur se mêlait à ces impressions. J’aimais et j’incorporais en moi ce qui m’avait frappé. J’étais une glace vivante qu’aucune poussière de ce monde n’avait encore ternie, et qui réverbérait l’œuvre de Dieu ! De là à chanter ce