Le Crapaud Tristan Corbière

RECAPITULATIF PARCOURS, TEXTES, PROBLEMATIQUES ET MOUVEMENTS ANALYSES LINEAIRES Parcours I : L’alchimie poétique, la boue et l’or « L’albatros » (Les Fleurs du Mal) – Charles Baudelaire, 1859 « Le crapaud » (Les Amours Jaunes) – Tristan Corbière, 1973 « Le Lombric » (Les animaux de tout le monde) – Jacques Roubaud, 1981 Quelle image le poète donne-t-il de lui à travers ces allégories animalières ? I – L’albatros, un oiseau majestueux (strophe 1) II – La déchéance de l’albatros (strophes

l’obsession amoureuse)… Les procédés d’opposition dans « A Fanny » d’André Chénier permettent de montrer que l’amour est synonyme de joie mais aussi de peine (rime « absence / présence ») ; la forme du sonnet inversé permet à Tristan Corbière de dire sa marginalité dans « Le Crapaud » On voit donc comment, par tradition et par les moyens d’écriture qu’elle met en jeu, la poésie semble avant tout destinée à l’expression de sentiments, et notamment des sentiments du poète. Cependant, ce serait là

comme un outil de communication entre l’auteur et le lecteur qui veut aider au dépassement des épreuves de la vie. En effet, le poète s’adresse d’abord au lecteur directement ou indirectement. Ainsi, Tristan Corbière, dans le poème « Le crapaud » du recueil Les Amours jaunes, se décrit comme un crapaud et invente un dialogue avec un lecteur fictif (reprise de Diderot avec Jacques le fataliste). Il emploie alors la deuxième personne du singulier pour inviter le lecteur à réfléchir sur son expérience

blasphèmes », que personne ne comprenait ses extases solitaires : « Tous ceux qu’il veut aimer l’observent avec crainte ». En effet, Baudelaire faisait partie de la génération des poètes maudits. Tristan Corbière avec son poème « Crapaud » à également traduit cette idée. En effet, dans ce poème le poète se compare à un crapaud qui est un animale repoussant et dégoûtant. Ici, le poète est incapable de s’élever « sans ailes ». Il est l’intermédiaire entre la boue et la lumière de la lune. En ce qui

siècle. Registres : burlesque, héroï-comique, tonalité pamphlétaire, usage de l’ironie et de l’auto dérision Humour Noir (le texte fait partie de l’anthologie du même nom signée par André Breton) Noirceur de l’époque (Tristan Corbière et ses sursauts agonistiques de crapaud blafard, Lautréamont 20 ans plus tard : je suis fils de l’homme et de la femme d’après ce qu’on m’a dit. Cela m’étonne… je me croyais davantage) Intertextualité : Par référence manifeste : • Les lectures philanthropiques :

milliards de poèmes Corpus complémentaire sur la souffrance du poète (en module) : 1. Théophile Gautier, España, « Le pin des Landes », 1845 2. Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, « L’albatros », 1857 3. Tristan Corbière, Les Amours jaunes, « Le crapaud », 1873 4. Guillaume Apollinaire, Calligrammes, « Tristesse d’une étoile », 1918 5. Jacques Roubaud, Les animaux de tout le monde, « Le lombric », 1990 Corpus complémentaire sur le voyage (bac blanc donné en devoir

L’Albatros » de Charles Baudelaire, le talent du poète incompris par la société est comparé à « ses ailes de géant [qui] l’empêchent de marcher » ou encore « le rossignol de la boue » qui est une antithèse représentant le poète dans «le Crapaud » de Tristan Corbière. De plus la peinture intime du poète permet au lecteur de s’identifier à lui et de comprendre ses plus grands soucis ou ses plus fortes émotions. Ainsi, le poète nous révèle à nous-mêmes. La déformation de la réalité passe également par

« Elévation » Texte n°2 : Baudelaire, Les Fleurs du Mal, « Une Charogne » Texte n°3 : Baudelaire, Les Fleurs du Mal, « Spleen », LXXVI Texte n°4 : Arthur Rimbaud, Cahiers de Douai, « Vénus anadyomène », 1870 Texte n°5 : Tristan Corbière, Les Amours jaunes, « Le crapaud », 1873. https://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Tristan_Corbièrehttps://fr.wikisource.org/wiki/Les_Amours_jaunesEAF session 2023 voie générale EXPLICATIONS LINÉAIRES pour la première partie de l’épreuve Séquence 2 : La littérature

lombric qui meurt» ou pour Gérard de Nerval «le Ténébreux, – le Veuf, – l’Inconsolé» du « Desdichado » qui « porte le Soleil noir de la Mélancholie » ou, pour José Maria de Heredia la «conque», sorte de «prison sonore», ou encore pour Tristan Corbière: «Un crapaud! Pourquoi cette peur, Près de moi, ton soldat fidèle. Vois-le, poète tondu, sans aile, Rossignol de la boue.» Sa souffrance naît parfois de sa difficulté à créer, des affres de l’inspiration. Et ce sont les nuits blanches ou l’inspiration

Baudelaire s'assimile à l'oiseau dans la strophe finale lorsqu'il écrit « Exilé sur le sol au milieu des huées/ Ses ailes de géant l'empêchent de marcher ». Tristan Corbière fait allusion à la similarité de leur combat dans son poème « Le crapaud »: il décrit « un poète tondu, sans ailes/ Rossignol de la boue » et finit par nous avouer que « ce crapaud là c'est moi ». Baudelaire nous confie la compassion qu’il éprouve pour la communauté des victimes de rejet dans « Les petites vieilles » lorsqu'il s'écrie