Le Désir Insensé

événements tels qu’ils arrivent. La seule chose qui dépende entièrement de nous, ce sont les représentations que nous nous faisons des choses : “il y a ce qui dépend de nous, et ce qui ne dépend pas de nous. Dépendent de nous l’opinion, la tendance, le désir, l’aversion, en un mot, toutes nos œuvres propres; ne dépendent de nous le corps, les hautes charges, en un mot, toutes les choses qui ne sont pas nos œuvres propres. Les choses qui dépendent de nous sont naturellement libres, sans empêchement, sans

INTRODUCTION : Charles Baudelaire est connu, avant tout, comme poète et auteur des « Fleurs du Mal ». Mais ses poèmes en prose, dont la version complète est parue en 1869, sous l’intitulé « Spleen de Paris », deux ans après sa mort, procèdent d’un profond désir de donner à l’expression poétique une forme nouvelle qui reprendrait, dans un monde insolite, ses grands thèmes de prédilection. L’une de ces pièces, nommée « Les bienfaits de la Lune », nous plonge dans une rêverie poétique qui révèle, au fond,

trajectoire. De même d'ailleurs qu'il s'ingénie à enfoncer avec obstination le même clou, mais cela est une autre histoire." "Je crois que l'homme aujourd'hui réalise qu'il est un accident, que son existence est futile et qu'il a à jouer un jeu insensé." "Il est fréquent que la tension soit complètement changée rien que de la façon dont va un coup de pinceau. Il engendre une forme autre que la forme que vous êtes en train de faire, voilà pourquoi les tableaux seront toujours des échecs soumis

“On le sait que tu es futée, tu l’es même maintenant” objecte la veilleuse qui infirme le récit de Thérèse et que Giono nomme “Le Contre” dans ses notes de travail. La question n’en reste pas moins de savoir si cette première version relève du désir présent chez Thérèse d’une réalité moins sombre que celle déployée dans les deux autres récits, en une sorte d’ hommage à l’innocence, à la générosité et à l’élégance des Numance, un peu comme Rousseau évoque le plaisir naturel que l’on éprouve

il ne trouve aucun réconfort dans la vie, il se sent terriblement seul. Il se demande même pourquoi il vit du fait que tout ce qu’il aimait a disparu. La solitude se traduit donc de différentes manières selon les auteurs, d’un simple mal du pays au désir d’une mort prochaine. La poésie est un genre littéraire qui ne s’apprend pas, que tout le monde ne possède pas. C’est une manière d’exprimer ses sentiments, ses convictions par des mots et non par des paroles. Un poète possède une très grande

contraire, l’absurde est une absence de résonnement logique. Cela ne le détourne pas de la recherche d’une vérité. Le sens d’une chose se définit par l’idée qu’il serait formulable par un énoncé ou un mot L’absurde est-il seulement illogique et insensé ? Ou la quête de la vérité est’ elle accessible avec un résonnement absurde ? L’absurde est définie contre rationnelle et contre logique. Il n’a donc aucun sens. L’absurde est ce que l’homme considère comme contraire à la logique. Nous pouvons

conscience de Gabriel. Quand on parle du désir, il faut également parler de fantaisies imaginées par Gabriel concernant sa femme : « he longed to run after her noiselessly, catch her by the shoulders and say something foolish and affectionate into her ear. » Cette envie soudainement senti par Gabriel quand il voit sa femme marchant assez légère et droite dans la neige fondue est décidément innocent, sans doute une geste tendre, l’expression de l’amour insensé d’un homme pour sa femme. Mais c’est

panier à ouvrage avec ébahissement, comme une chose extraordinaire. Quels étaient son nom, sa demeure, sa vie, son passé ? Il souhaitait connaître les meubles de sa chambre, toutes les robes qu'elle avait portées, les gens qu'elle fréquentait ; et le désir de la possession physique même disparaissait sous une envie plus profonde, dans une curiosité douloureuse qui n'avait pas de limites. Une négresse, coiffée d'un foulard, se présenta en tenant par la main une petite fille, déjà grande. L'enfant, dont

l’expérience analytique et au plus près de cette fiction d’un « pur être de désir » telle qu’il en a fait l’hypothèse dans ce texte de 1965 « La réalité du désir1 ». Le premier chapitre de ce livre « De quelle oreille il convient d’écouter » « tente de rendre compte dans le détail et le concret de la pratique du psychanalyste » comme nous l’a si bien fait entendre Danièle Lévy2 en juin. Lisez son texte ! Entendre le désir inconscient dans sa singularité – Leclaire écrit même son extrême singularité

serviteur de cette dernière et tout ce qu’il entreprend, il l’entreprend au service de sa passion, oubliant par là même toute autre réalité. Il y a donc bêtise dans la passion : on n’agit pas en fonction de ce qui est, mais en fonction de ce que l’on désire, emprisonné dans les méandres de son imagination. Mais la passion est aussi et surtout ce qui nous réduit au rang de bête, puisque notre raison capitule devant le corps. Si la morale classique rejette à ce point les passions et les désirs, c’est