Le Heros Racinien

La tragédie classique ne met en scène que de très hauts personnages (rois, reines...). Ceux-ci appartiennent à l’Histoire (Néron par exemple dans Britannicus) ou aux mythes de l’Antiquité comme pour Phèdre. b. La vraisemblance     La tragédie racinienne se veut imitation de la nature dans ses aspects universels. Les faits doivent donc paraître vraisemblables aux spectateurs (il faut qu’il ait l’illusion qu’il assiste au déroulement d’une histoire réelle). c. La règle de bienséance     Le souci

condamnée à revivre le processus qu’elle vient d’exposer. « Il me remet en mon premier malheur » : le préfixe suggère une répétition, une structure en boucle obsessionnelle qui semble enfermer le sujet dans un cercle fatal et qui préfigure la passion racinienne.   II) La « folie » d’amour : confusion et perte du contrôle de soi   A. La fusion des contraires :     Les antithèses (« Je vis, je meurs … ») expriment l’inconstance dans les différentes sensations et émotions éprouvées. Les parallélismes

suscitée invite enfin à faire des liens avec les arts et l’analyse de l’image. • en première, par ailleurs, le contexte mythologique de l’intrigue permet d’approfondir l’analyse intertextuelle et de mettre au jour la spécificité de l’écriture racinienne. Surtout, la forme de la tragédie est une introduction à la littérature et au théâtre de l’Âge classique, c’est-à-dire au « contexte littéraire, historique et culturel » dont Phèdre est le reflet au point de paraître l’incarner. Enfin, cette

paroles des personnages possèdent avant tout une fonction dramatique. Ainsi, l'amour d'Hippolyte et d'Aricie, contrarié par un roi s'opposant grâce à son pouvoir (politique ou familial) ici Thésée, correspond à un schéma très fréquent dans la tragédie racinienne: * de la fin / un dénouement tragique Oenone se donne la mort, car elle ne supporte pas d'être renvoyée par Phèdre. Attaqué par un monstre envoyé par Neptune, Hippolyte meurt déchiqueté. Phèdre se suicide en recourant au poison après avoir

pour combattre cet amour (vers 278 à 297) - Récit de la terrible fatalité qui a ramené Hippolyte en sa présence (vers 298 à 303) - Récit des conséquences que cette fatalité a entraînées (vers 304 à 316).   I ) LA VALEUR DRAMATIQUE La tragédie racinienne commence à un moment critique : Phèdre, épuisée par des années de souffrance n'est plus, selon les mots de Théramène (v.44), qu'«Une femme mourante et qui cherche à mourir».   1.L'aveu longtemps retenu : Oenone, désespérée, a conjuré sa maîtresse

types: les monologues émotifs ou élégiaques (comme les lamentations de Figaro, dans Le mariage de Figaro, V, 3) et d'autre part, les monologues délibératifs, qui mettent en scène un héros partagé entre deux tentations ou devoirs. Le monologue final de Rhinocéros mobilise les deux fonctionnements: plainte et lamentation du héros solitaire, délibération entre les deux aspects de sa personnalité d'homme: entre désir de se conformer à l'idéologie ambiante et volonté de conserver sa faculté de juger librement

horreur et pitié », employés dans la phrase qui précède immédiatement le passage étudié ; « terreur et pitié » sont les ressorts de la tragédie selon les théoriciens classiques. Le fatum, le destin, est l’une des caractéristiques du tragique : ici, les héros sont prisonniers d’une situation dont la seule issue est le suicide : ils semblent s’y résoudre après un dernier débat « Ils pleurèrent, sans parler, songeant à la vie de boue qu’ils avaient menée et qu’ils mèneraient encore, s’ils étaient assez lâches

pour arriver à leurs fins avec cette femme. Mr Jourdain pense qu’en dépensant de l’argent, il séduira la Dame et Dorante compte bien utiliser l’argent dépensé par M. Jourdain pour, lui aussi, séduire la Dame. Là encore, c’est une preuve que les deux héros de la pièce sont très loin d’être des gentilshommes, même s’ils veulent s’en donner l’air devant la Dame ou en société.RACINE – PHÈDREJean Racine , né le  22 décembre1639  à  La Ferté-Milon

le héros en quête de sens, de vérité, de liberté = des valeurs propres aux tragédies (voir Œdipe Roi ou Antigone de Sophocle) = un héros ayant la profondeur d'un personnage de tragédie, et non pas défini par un seul trait de caractère.- des sujets philosophiques sérieux : la foi, la piété, la soumission à une autorité, Dieu- un héros en prise avec son destin : tout le porte à sa mort finale.- la présence d'un dieu vengeur- le héros face à un choix : soit il se repent, soit il meurt- un héros qui

revient au théâtre, à cinquante-trois ans il ne peut que constater, tristement, qu'il est passé dépassé. En effet, l'auteur fêté est désormais Racine. Alors que Corneille présente des héros admirables par leur grandeur d'âme, Racine émeut et accable en soulignant le tragique de la condition humaine héros racinien est prisonnier d'une destinée cf Phèdre, là où le public trouve davantage de vérité dans cette nouvelle image de l'homme. Or dès lorsqu’il termine sa