Le Héros Stendhalien

croire qu’il invente devant nous ce qu’il raconte au moment même où il l’écrit. « Les Espagnols avaient le secret de faire de petites histoires, qu’ils appellent Nouvelles qui sont bien plus à notre usage et plus selon la portée de l’humanité que ces héros imaginaires de l’antiquité qui sont quelquefois incommodes à force d’être trop honnêtes gens ». « On a fait des livres ces derniers temps que l’on a cru n’être points sujets à la même répréhension et être le parfait modèle des romans accomplis. Si

...................…. 35 ANALYSE DE L'ŒUVRE LECTURES ANALYTIQUES LIVRE I CHAPITRE IV De « En approchant de son usine, le père Sorel... » à la fin du chapitre, p. 24 à 26 Ce passage permet d'étudier la technique du portrait et la présentation du héros. Opposant le discours direct d'un personnage au silence et au monologue intérieur de l'autre, il permet aussi de faire le point sur la situation d'énonciation et de revoir les modalités du discours ainsi que les modes verbaux (indicatifs dans la narration

propos rapportés, que M. de Norpois a perçu en lui l’esquisse d’un geste d’extrême complaisance – un baisemain reconnaissant – qu’il avait pourtant soigneusement réprimé lorsque l’ambassadeur lui avait promis de parler de lui à Mme swann. La rougeur du héros proustien lorsqu’on lui rapporte les propos de Norpois atteste de l’identité du moi passé et du moi présent : les souvenirs honteux seraient donc des contre-exemples à la thèse de la discontinuité du moi. Une autre objection à cette discontinuité du

structure d’un mélodrame est immuable : une jeune femme, pure et innocente, est déclassée par les drames de l’existence ; elle tombe aux mains d’un homme qui menace de la dépraver ou la déprave (récit des horreurs qu’elle subit ou risque de subir) ; un héros chevaleresque et courageux la sauve in extremis, l’épouse ou la fait rentrer dans sa condition originelle. Le mélodrame est une structure fondamentale du récit populaire, qui imprègne tant le roman populaire de la deuxième moitié de siècle, que certaines

identification fondée sur l’usage moral du livre Proust pour se connaître soi-même. Au reste, une réaction éthique à la littérature est ordinaire et inéluctable : quand je lis un roman ou un drame, je m’intéresse aux conflits moraux qui se posent aux héros, à leurs dilemmes existentiels, aux choix auxquels la vie – vie fictive – les soumet : Phèdre dénoncera-t-elle Hippolyte ? Avec quelles conséquences ? Je les approuve ou bien je les condamne ; en tout cas je les juge. La lecture est une expérience

réapproprier le monde la lutte avec l’Ange  « l’art est un anti-destin »  affronter la mort III : le paradoxe autobiographique le temps révolu  temps existentiel et achronie scripturale  le défaut de mémoire et l’après-coup : la fresque stendhalienne, la fécondité de l’oubli l’écriture et le mouvement  Montaigne déjà  Transmuer un événement en épisode  Recomposer le parcours d’une existence : structure des Mots de Sartre, fonder la règle du jeu l’écriture de la vie  prendre la vie

vivre les siens. Aucun acte, aucun discours en faveur de l’occupant ou de la politique de collaboration ne pourra lui être reproché. Le dossier de l’accusation, en 1944, est vide. Giono a caché des Juifs ; il a écrit une pièce de théâtre dont les héros sont des résistants (qui combattent contre l’occupant... français, dans l’Italie du XIXe siècle), Le Voyage en calèche, pièce interdite par la censure allemande. Quels sont ses « torts » ? D’abord, d’avoir laissé faire et laissé dire : profondément

procure cette épopée hilarante naît d’abord de l'enchantement de l'antique Méditerranée, berceau de l'humanisme ; puis de la succession d’événements à faire pâlir Alexandre Dumas où l’irrationalité règne en alternance avec le bon sens ; enfin de Solal, héros solaire et solitaire, qui ressemble beaucoup à Albert Cohen. Tel un Eugène de Rastignac, il gravit peu à peu les échelons de la société sans perdre ses racines et, en particulier, un fervent attachement au judaïsme. Il en est victime et, de ce fait

temps une sorte d'effet réductomorphe en limitant le champ des identifications ou des projections/transferts archétypaux : les identifications sont quasi-immédiates ou mono-archétypales. La mimesis sera de type objectal, rapidement incarnée dans un héros ou un dieu proche : la plupart des représentations connues de Dayang font en effet référence à des versions plus ou moins proches du Mahabharata. Comme il déjà été indiqué, les trop faciles raisons culturelles ou sexistes interdisant aux femmes de

réellement mais ce qui pourrait avoir lieu dans l'ordre du vraisemblable ou du nécessaire » (Poétique, 51 a 36) - mais avéré pas exclu (voir César assassiné par Brutus) - pour Aristote, le mode propre à la tragédie doit être celui de l'idéalisation= héros montré hors de la quotidienneté du spectateur - tragédie doit susciter crainte ou pitié= conflit entre Bien et Mal - le méchant n'est aucunement exclu de la scène tragique - pour Aristote, l'œuvre d'art a pour fonction de susciter un plaisir de