Le Mal Métaphysique

dire que l'on peut toujours connaître et prétendre ainsi que la connaissance n'a pas de limites. Cependant, cette même connaissance est condamnée à être insuffisante au genre humain pour apporter les réponses à certains questionnements d'ordre métaphysique tels que la mort ou l'existence d'un ou plusieurs Dieux. L'histoire, quant-à elle, montre que les connaissances n'ont jamais cessé de progresser, repoussant sans cesse les limites du connu et de l'inconnu et l'activité de l'Homme s'efforce de comprendre

I Rousseau et la question du mal Toute philosophie passe dans les faits. La spéculation la plus escarpée a les pieds dans la pratique de la vie et les principes mènent les hommes, et les plus bruts d’entre eux, la chaîne de la logique au cou », a écrit Jules Barbey d’Aurevilly. Nous sommes, autrement dit, des Monsieur Jourdain de la philosophie. Nous faisons de la philosophie sans le savoir. Une métaphysique est à l’œuvre dans les façons les plus spontanées de penser, d’agir et de sentir. Je convoquerai

cette situation, qui peut être décrit comme la situation de l’exil métaphysique :  « étranger à moi-même et à ce monde, armé pour tout secours d’une pensée qui se nie elle-même dès qu’elle affirme, quelle est cette condition où je ne puis avoir la paix qu’en refusant de savoir et de vivre, où l’appétit de conquête se heurte à des murs qui défient ses assauts ? »[4] Le sentiment de l’absurde est non seulement une métaphysique, mais aussi un problème épistémologique, l’homme qui se trouve dans

déterminé si il est démesuré ou non. Entreprendre une introspection était pour Descartes une obligation d'ordre mental. En effet, son mal-être et le besoin de vérité quant au convictions incertaines qu'il reçut dès sa naissance était trop grand pour ne pas en tenir compte. Comme il le dit lui même dans « la méditation première » de son recueil « Méditations métaphysiques », « (...) il me fallait me défaire une fois dans ma vie de toutes les opinions que j'avais reçues auparavant en ma créance, et commencer

toile 50,8 x 61 cm Sir John Soane’s Museum, Londres L’âge des Lumières crée dans un premier temps un nouvel ordre en classant la mélancolie dans le domaine de la déraison et de la folie. Si Descartes, dans ses Méditations métaphysiques, parlait de ces « insensés, de qui le cerveau est tellement troublé et offusqué par les noires vapeurs de la bile qu’ils assurent constamment qu’ils sont des rois lorsqu’ils sont très pauvres», cette bile noire de la folie devient avec Diderot

jamais rien écrit : Socrate. Une phrase fameuse dit de Platon que toute l'histoire de la philosophie tient en les notes en marge de sa pensée. Aristote, qui fut le disciple de Platon, fonde le Lycée et élabore une pensée inductive, il fabrique la métaphysique, science des causes de l'être, dont l'ontologie est la science première. De grandes figures se distinguent nettement sans qu'il soit nécessaire de lister exhaustivement tous les philosophes. Elles se distinguent en cela que leur pensée révolutionne

Introduction aux Méditations Métaphysiques: Descartes reprend de manière anti-mathématique, dans un ordre analytique (qui commence de la connaissance du moi) la théorie rationaliste où celui-ci opère à travers ses méditations une déconstruction suivie d’une reconstruction du savoir. Son point de départ dans sa déconstruction c’est le détachement de tout son savoir sensible et issu de son expérience et son point de départ dans cette reconstruction est le doute. Ce doute est hyperbolique, doublé de

mais j’ai des besoins dont je suis dépendant et c’est l’ennui. Mon rêve d’indépendance me poussant à croire à une possible liberté : vanité qui nous ramène à la réalité ennuyeuse. enfin en 74, l’ennui apparaît seulement pour un constat (on a du mal à quitter des occupations) et deux exemples (un homme heureux s’ennuie misérablement quand il a goûté à un plaisir nouveau). Cas intéressant tout de même : l’homme qui joue perd le plaisir qu’il avait dans son foyer. Et ennui ici n’a à voir directement

l'homme de l'automatisme animal, et une source de contrainte, en ce qu'elle rend l'homme responsable de ce qu'il fait. Epictète « Quand on ignore qui on est, pourquoi on est né, dans quel monde et avec quels compagnons on vit, ce qu'est le bien et le mal, le beau et le laid, quand on ne connaît rien à la démonstration ni au raisonnement ni à la nature du vrai et du faux, quand incapable de les distinguer, on ne se conforme à la nature ni dans ses désirs, ni dans ses aversions, ni dans sa volonté, ni

l’emporteraient sur les faibles. Pour lui, la liberté n’est limitée que par la puissance. En l’absence de contrainte, l’homme aurait davantage de liberté. En effet, il est doté d’une conscience morale. Il a la capacité de distinguer le bien et le mal, c’est-à-dire le juste et l’injuste. Il a intégré aussi une notion de droits et de devoirs. L’homme reconnaît en autrui son semblable, soit un être qui a conscience de ses actes et qui est responsable. Il reconnaît aussi chez l’autre le respect de l’un