Le Mensonge Et Kant

dépourvues de légitimité morale. Ce critère, Kant propose dans ses Fondements de la métaphysique des moeurs, ainsi que dans sa Critique de la raison pratique, de le trouver dans l’universalisation de nos maximes d’action: la maxime de notre action, autrement dit le motif verbalisé de celle-ci, doit être considéré comme obligation morale si et seulement si je peux en même temps vouloir son universalisation à toute volonté rationnelle. C’est là ce que Kant appelle l’impératif catégorique, dont la

ailleurs plus laide et plus terrible, dans l'inconscient qui manipule et gouverne la pensée consciente. Aussi la psychanalyse combat-elle la sincérité même de l'approche directe de soi, par le déni radical et la dérision. La sincérité est elle-même mensonge et illusion, puisqu'elle émane de la volonté consciente ! L'important, ce n'est pas ce que la personne avoue sincèrement de soi à soi, mais surtout ce qu'elle cache ! b) A cela s'ajoute le fait que celui qui est sincère croit afficher ce qu'il est

l'atteindre par la pensée ... III. ...comment nous assurer de ne pas la manquer ? Première partie : la volonté du vrai en question Que l'on dise "toute vérité n'est pas bonne à dire " ou que l'on dissimule la vérité (cf. mensonge), la valeur que nous pouvons reconnaître à la vérité se trouve relativisée et, avec elle, l'intérêt que nous lui portons. En effet si toute vérité n'est pas bonne à dire, c'est qu'il y a quelque chose de plus important qu'elle, que nous faisons passer

conscience du changement suppose la permanence du sujet qui rapporte à soi les différentes transformations qu’il subit. Kant analyse ce fait avec l’exemple du petit Charles. Tant que l’enfant ne dit pas « je », son expérience est éclatée en une diversité et une multiplicité de vécus. Il n’a aucune unité ni identité ; il parle de lui à la troisième personne .Mais vient un moment, que Kant analyse comme le passage du « se sentir » au « se penser » où le petit Charles devient capable de synthétiser dans

ses actes et de ses états ». Le Vocabulaire technique et critique de la philosophie 9. Feuerbach (1804-1872) : «La différence essentielle entre l’homme et l’animal c’est la conscience au sens strict », Essence du christianisme. 10. Emmanuel KANT (1724-1804) : « posséder le « je » dans sa représentation : ce pouvoir élève l’homme infiniment au-dessus de tous les autres vivants sur la terre. Par-là, il est un homme. » Anthropologie du point de vue pragmatique. Compétence II / leçon 1 LA

définition existe. Cet argument est appelé l'argument ontologique. Du grec on, « étant », participe présent du verbe einai « être ». Kant réfute l'argument ontologique en disant que ce n'est pas parce que j'ai le concept ou l'essence de 100 thalers (ancienne monnaie allemande) que j'ai 100 thalers. Il ne suffit pas avoir le concept pour que la chose existe. Kant Critique de la preuve ontologique de l'existence de Dieu Dieu - preuve - existence - religion Critique de la Raison pure, 1781, «

(l'ang. « can »). Je continue d'être habile, la loi « n'inhibe » pas. D'ailleurs, c'est parce que la morale recommande d'être véridique dans ses déclarations qu'un monde reposant sur ce principe moral donne au mensonge son efficacité (et au menteur une capacité à produire des effets). Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs. b) une interdiction ne me prive pas d'un droit (l'ang. « may ») mais elle pose mon droit en même temps que le droit de tous les autres sujets, elle attribue les mêmes

toujours la vérité. Or les conséquences d’une telle attitude sont assez peu conciliables avec une vie sociale. Dans des rapports individuels, la politesse (voire la galanterie) est un usage indispensable à des rapports sereins. Certes, comme le suggère Kant, elle s’apparente à une forme d’hypocrisie en ce qu’elle est le résultat d’un apprentissage. Mais elle est aussi ce qui nous distingue d’un état animal (ce qu’il reconnaît d’ailleurs). Un être qui dirait ce qu’il pense au nom de la vérité deviendrait

- Saint-Augustin Les Confessions (livres I et II) - Leibniz Les essais de Théodicée §20-25 et §404-417 - Rousseau Les Confessions (livres I à IV sinon p.48, 165, 178-180, 199 (édition Flammarion) - Kant La critique de la faculté de juger (§46 à 49); Les religions dans les limites de la simple raison - Nietzsche La généalogie de la morale - Finkielkraut La sagesse de l’amour (chap 5 : l’épreuve du prochain) Shakespeare Othello ; Richard III Le mal est-il une réalité qui est familière au

l'interdiction du mensonge et demandons-nous jusqu'où l'appliquer. A-t-on le droit de faire des exceptions à la règle ? Car nous sentons bien qu'il y a des situations où il est préférable de ne pas dire la vérité. Car si une vérité est dite c'est pour être entendue et il est possible que mes paroles aient des conséquences graves, blessantes ou plus dangereuses encore auxquelles je dois penser avant de parler.  On en vient naturellement à douter du caractère absolu de l'interdiction du mensonge : « doit-on