Le Papillon Lamartine

dans la sacristie, debout, à la hâte, entre un baptême et un enterrement ; ou 17 bien le curé envoyait chercher son élève après l’Angelus, quand il n’avait pas à sortir. On montait dans sa chambre, on s’installait : les moucherons et les papillons de nuit tournoyaient autour de la chandelle. Il faisait chaud, l’enfant s’endormait ; et le bonhomme, s’assoupissant les mains sur son ventre, ne tardait pas à ronfler, la bouche ouverte. D’autres fois, quand M. le curé, revenant de porter le viatique

comprendre ; et je lui parlai de l’écureuil et de ses jeux. Elle me demanda alors si les oiseaux étaient les seuls animaux qui volaient. – Il y a aussi les papillons, lui dis-je. – Est-ce qu’ils chantent ? – Ils ont une autre façon de raconter leur joie, repris-je. Elle est inscrite en couleurs sur leurs ailes... Et je lui décrivis la bigarrure des papillons. 37 28 fév. Je reviens en arrière ; car hier je m’étais laissé entraîner. Pour l’enseigner à Gertrude j’avais dû apprendre moi-même l’alphabet

; et je lui parlai de l’écureuil et de ses jeux. Elle me demanda alors si les oiseaux étaient les seuls animaux qui volaient. – Il y a aussi les papillons, lui dis-je. – Est-ce qu’ils chantent ? – 22 – – Ils ont une autre façon de raconter leur joie, repris-je. Elle est inscrite en couleurs sur leurs ailes… Et je lui décrivis la bigarrure des papillons. 28 fév. Je reviens en arrière ; car hier je m’étais laissé entraîner. Pour l’enseigner à Gertrude j’avais dû apprendre moimême l’alphabet des aveugles

donnaient, dans la sacristie, debout, à la hâte, entre un baptême et un enterrement ; ou 17 bien le curé envoyait chercher son élève après l’Angelus, quand il n’avait pas à sortir. On montait dans sa chambre, on s’installait : les moucherons et les papillons de nuit tournoyaient autour de la chandelle. Il faisait chaud, l’enfant s’endormait ; et le bonhomme, s’assoupissant les mains sur son ventre, ne tardait pas à ronfler, la bouche ouverte. D’autres fois, quand M. le curé, revenant de porter le viatique

de Régnier, que « nous suivons de Paris à Jérusalem l'itinéraire (1) Henbi de Régnier, Sujets et Paysages. 14 l'exotisme « « « « d'un Chateaubriand ou que nous accompagnons en Orient la rêverie d'un Lamartine, Un Théophile Gautier dresse devant nous, en sa prose solide, le décor de Constantinople. Avec « lui, « « « « « « « « « ce nous passons les monts et il nous introdans l'Alhambra ou nous fait errer dans le Généralife. Que d'écrivains

torpeurs enivrantes. O que ma quille éclate ! O que j’aille à la mer ! 27 Si je désire une eau d’Europe, c’est la flache Noire et froide où, vers le crépuscule embaumé, Un enfant accroupi, plein de tristesses, lâche Un bateau frêle comme un papillon de mai, Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames, Enlever leur sillage aux porteurs de cotons, Ni traverser l’orgueil des drapeaux et des flammes, Ni nager sous les yeux horribles des pontons ! Maintenant, quel avis formuler sur les

étrangères à l’amour qu’ils nous mystérieuses tristesses. Aujourd’hui encore je peux avoir pensé pendant des heures à la mort avec calme ; il me suffit d’ouvrir un volume des Lundis de Sainte-Beuve et d’y tomber par exemple sur cette phrase de Lamartine (il s’agit de Mme d’Albany) : « Rien ne rappelait en elle à cette époque... C’était une petite femme dont la taille un peu affaissée sous son poids avait perdu, etc. » pour me sentir envahi aussitôt par la plus profonde mélancolie. – Dans les romans

nous échappent ou ces larmes qui tombent de nos yeux, pour les retrouver quelques années après et pour se dire : Voilà donc de quoi j'ai été heureux ! Voilà donc de quoi j'ai pleuré ! Cela apprend l'instabilité des sentiments et des choses... » (Lamartine)  Jean Guitton (Le Travail intellectuel, p.114 en note de bas de page, Aubier, 1951)    • J'ai pour plus grand fléau ma seule conscience.  Gautier de Costes, sieur de La Calprenède (La Mort de Mithridate, acte 2 sc. 4 (Pharnace)

plus vaste, plus libre, plus sentimentale, plus énergique et qui soit l’expression de la société (Germaine de Staël). Cette littérature doit se libérer des contraintes du clacissisme. Le mouvement romantique en France est conduit par Chateaubriand, Lamartine, Victor Hugo et Alfred de Vigny. Les romantiques privilégient la sensibilité et ils découvrent leur je, leur subjectivité, ce qui explique la prolifération d’oeuvres plus ou moins autobiographiques. Ce je est divisé, complexe et à la recherche

système artistique depuis la Renaissance. Révolution venant d’Allemagne et d’Angleterre. Mouvement logique face à une perte de repère (Révolution, perte de la culture classique). Mais révolutionnaires pas forcément des républicains, par exemple Lamartine. Ouverture de cette aristocrate à d’autres cultures grâce à la Révolution. Lord Byron, poète anglais. Il va aider les « armés de la liberté » en Grèce et en Italie. Modèle du héros anglais qui va se battre pour la liberté (d’expression, entre autres)