Le Roman De Hamm

www.colline.fr 01 44 62 52 52 15 rue Malte-Brun, Paris 20e d’après le roman de Thomas Bernhard mise en scène, adaptation, scénographie, lumières Krystian Lupa Grand Théâtre du 27 septembre au 25 octobre 2013 d’après le roman de Thomas Bernhard mise en scène, adaptation, scénographie, lumières Krystian Lupa Łukasz Twarkowski collaborateur artistique costumes interprète Piotr Skiba Mariola Odzimkowska d’après le roman de Thomas Bernhard mise en scène, adaptation, scénographie, lumières

sujet, la dissonance entre le sujet et l’objet de l’inspiration de l’énonciateur. Les exemples peuvent se trouver dans des genres aussi différents : dans Fin de partie de Beckett la parole de Hamm est empreinte de cette discontinuité délirante, de ces phénomènes d’inversion et de renversement soudain. Le roman de Kafka Le procès offre un grand nombre de ces incongruités, de ces extravagances plus ou moins parodiques Burlesque et parodie 1. Dérision de l’épique C’est la parodie burlesque la plus

deux pratiques complémentaires se rejoignent dans la révolte; elles cherchent à compenser un manque de beauté et de vérité. Le Premier homme relate une double quête, celle du père et celle de soi, comme le montre la fin de la première partie de ce roman posthume inachevé. La recherche du père est d'emblée vouée à l'échec. Son absence irrémédiable rend impossible la quête d'identité de son fils. Sur la tombe du cimetière de Saint-Brieuc, Jacques Cormery constate l'ironie de sa situation : au moment

ronde, mai 1990). Cette trame est celle de son roman Perturbation qui vient d'être adapté au théâtre par Krystian Lupa au théâtre national de la Colline en 2013. Cette Perturbation est un texte formidable mais difficile qui emprunte de multiples voies à partir d’un choix qui a façonné la réputation de l’auteur, une misanthropie infinie exprimée par un sens inouï de l’injure illimitée, morbide, à l’égard de l’humanité. A la suite d’une relecture du roman on peut douter de la possibilité de sa métamorphose

l’existence moderne : sans indications, nous vivons dans le vide. Le monde serait donc théâtre où les acteurs seraient livrés à eux-même. 2. Mais c’est surtout l’homme qui est un acteur et qui créé l’artifice - Dans les Liaisons dangereuses de Laclos [roman épistolaire du XVIII° s] les deux personnages libertins (Mme de Merteuil et le vicomte de Valmont) se construisent des rôles, et montent des plans afin de parvenir à leurs fins. Laclos montre -> un monde où l’homme joue un rôle / aussi metteur en

pour mieux chanter sa nécessité de mourir. Partant de cette entreprise de suggestion qu’est l’écriture pour Paul Auster, il semblerait que la neige se dissimule aussi derrière des références en apparence anodines. Tel est le cas, par exemple, du roman de Sol Barber, Le sang de Képler. A un accent près, ce titre peut renvoyer à la figure de l’astronome allemand, Johannes Kepler, qui fut l’un des créateurs de l’astronomie moderne et dont les lois décrivent les propriétés principales du mouvement

avec ce que B. Clément dit de l'action dans les pièces de Beckett : « la notion d'action est, avant même que le mot soit prononcé, remplacée par celle de cours. »1 (Clément, 324 - qui se réfère, p. 325, à la réplique de Clov dans Fin de partie : « Hamm : Qu'est-ce qui se passe ? Clov : Quelque chose suit son cours ».). L'attente de Godot (« Allons-nous-en. — On ne peut pas. — Pourquoi ? — On attend Godot. — C'est vrai… », p. 16 et p. 88) et le « tirer ma journée » de Winnie (p. 46, 64, 69) ne disent

Chicago et lauréat de deux MovieGuide Awards. La société a depuis produit UNE AFFAIRE DE CŒUR de Peter Howitt, avec Brosnan et Julianne Moore, puis THE MATADOR. Pierce Brosnan a par ailleurs incarné Andy Osnard dans THE TAILOR OF PANAMA, d’après le roman de John Le Carré, un rôle qui s’inscrit dans la tradition des personnages qu’il a interprétés sur les scènes londoniennes ou dans des films comme MISTER JOHNSON de Bruce Beresford, ou GREY OWL de Sir Richard Attenborough. N’hésitant pas à jouer avec

titre, l’aparté se révèle un élément essentiel du langage théâtral. 3. L’aparté apparaît d’autant plus artificiel qu’il est longuement développé. N’estce pas le cas de l’aparté où la jeune femme détaille ce qui la séduit chez son interlocuteur ? Le roman rend plus facile ce monologue intérieur. Hugo s’amuse ici avec une liberté souveraine. Il est, dans ce Théâtre en liberté, libéré, comme Musset, du souci de la scène. N’est-il pas amusant de penser à ces œuvres, parfois de vrais chefs-d’œuvre, qui

jouée dans le décor minimal d’un « intérieur sans meubles », sous une « lumière grisâtre », où sont enfermés quatre personnages : Hamm, aveugle assis dans son fauteuil de paralytique, tyrannise Clov, son fils adoptif, qui est aussi son serviteur. Leur incessant dialogue est ponctué de temps à autre par les interventions de Nagg et Nell, les « maudits progéniteurs » de Hamm, relégués dans des poubelles. Tous dépendants de leur relation sadomasochiste, les personnages attendent une fin – la leur ou celle