Le Songe De Platon

sensible. Finalement il faut inverser notre point de vue commun, remonter vers la source : ce qui est premier n’est pas l’information donnée par nos sens, mais l’Intelligence, l’Idée qui a informé le monde sensible. Baudelaire a découvert cette voie chez Platon et chez Swedenborg1. Cette approche repose sur une philosophie idéaliste : la matière n’est qu’apparence, le spirituel demeure la réalité profonde et cachée. C’est l’Idée qui est à l’origine de l’univers. Les correspondances horizontales Dans

l’Univers peut-elle nous rendre « maîtres » du monde ? La technique de l’âge industriel est-elle, par essence, « aliénante » ? Ou manifeste-t-elle l’être caché de la Nature ? Est-elle un mode d’accès à la vérité ? Dans le mythe de Protagoras (320c-322d), Platon raconte comment Épiméthée ( « celui qui réfléchit après coup ») voulut se charger, tout seul, de la répartition convenable des aptitudes naturelles nécessaires à la survie des êtres vivants : il s’efforce de respecter un juste équilibre des qualités

de certaines nécessités. Mais l'avancée pourrait bien à présent retrouver une nécessité à rebours: nous ignorons quand et comment, mais nous connaissons par avance la fin qui ne peut plus ne pas être. Dans le Protagoras de Platon, c'est Protagoras lui­même qui livre à Platon le mythe de Prométhée. Lui et son frère Épiméthée sont chargés, après la création des différents êtres sur Terre, de répartir convenablement les qualités et attributs pour chaque espèce. Cette répartition doit être juste, c'est

(mystique) ( L’allégorie médiévale ne se réduit pas aux personnifications. Dès l’antiquité, la représentation des dieux est un moyen de rendre compte des forces obscures et des passions qui dominent l’âme humaine, moyens autres que l’analyse rationnelle. Platon utilise déjà des mythes comme allégories, puisqu’ils donnent une image concrète à des formes abstraites. Cette forme de pensée séduit les chrétiens : - chrétiens habitués à chercher un sens caché - chrétiens habitués à une représentation

allegories, lesquelles de luy ont calfreté Plutarche, Heraclides Ponticq, Eustatie, Phornute : et ce que d’iceulx Politian a desrobé? Si le croiez : vous n’approchez ne de pieds ne de mains à mon opinion, qui decrete icelles aussi peu avoir esté songées d’Homere, que d’Ovide en ses Metamorphoses, les sacremens de l’evangile : lesquelz un frere Lubin, vray croquelardon s’est efforcé demonstrer, si d’adventure il rencontroit gens aussi folz que luy : et (comme dict le proverbe) couvercle digne

propos, notons que la “science” des grecs de l’Antiquité ne put jamais aboutir en raison, notamment, du grand mépris que cette époque voua à la pratique. Les tâches manuelles étaient réservées aux esclaves dont l’existence ne semble pas avoir choqué un Platon ni même un Aristote. C’est ainsi que la méthode expérimentale ébauchée par les Ioniens (penseurs du 6e siècle av. J.C. issus des cités côtières de l’Asie mineure notamment Milet et Ephèse) non seulement ne perdura pas mais tomba de surcroît en désuétude

un navire. Cela vogue, cela nage, cela chavire ; Cela fut un vaisseau ; l'écume aux blancs amas Cache et montre à grand bruit les tronçons de sept mâts ; Le colosse, échoué sur le ventre, fuit, plonge, S'engloutit, reparaît, se meut comme le songe ; Chaos d'agrès rompus, de poutres, de haubans ; Le grand mât vaincu semble un spectre aux bras tombants ; L'onde passe à travers ce débris ; l'eau s'engage Et déferle en hurlant le long du bastingage, Et tourmente des bouts de corde à des crampons

ne peut donner plus qu’il n’a. Celui qui ne possède rien ne peut rien léguer en héritage. Celui qui ne sait rien ne peut rien enseigner. Celui qui est muet ne peut chanter. 27- «Nous avons certes des désirs en commun car des amis en ont.» (Platon, Phèdre.) 28- Toute conscience est unique, donc irremplaçable. (George Suffert, Lettre ouverte aux gens de vingt ans à qui l’on ment, Paris, Éditions Albin Michel, 1977, p.127.) 29- L'énonciation causale n'est pas un raisonnement puisqu'elle

conduit à Dieu. Cette marche naturelle et régulière est celle de tous les hommes, qu'ils le sachent ou qu'ils l'ignorent. Elle doit donc suffire à une saine philosophie, et elle a suffi en effet aux meilleurs génies dans les écoles les plus diverses, à Platon et à Aristote, à Descartes, à Newton, à Leibnitz. Mais il y a eu de tout temps des esprits faibles et présomptueux, qui ne savent ni aller jusque-là ni s'arrêter là. Dans leur faiblesse, ils n'osent conclure de ce qu'ils voient à ce qu'ils ne voient

lieu imaginaire, qui ne tient pas compte de la réalité et qui est idéal. Cette notion d’utopie existe depuis l’Antiquité avec de nombreux exemples mythologiques: l’âge d’or, l’Atlantide, l’île des Bienheureux ou même philosophiques comme la Cité de Platon dans la République. Qui parle ? Un narrateur quasiment absent (1 seul indice personnel l.24), il s’agit de Raphaël, un des personnages du livre I qui dialogue dans ce livre I avec d’autres personnages (Pierre et Morus (= More lui-même)) et qui décrit