Les Chimères De Nerval

meilleurs ont peine à tenir la route Etre digne du privilège d'être sous la forme la plus réussie: l'homme. Ou mieux encore, la femme. Dessin: Robert Petit-Lorraine Jean-Pierre Rosnay 2 TABLES DES MATIÈRES AUTEURS A. de Lamartine G. de Nerval A. de Musset V. Hugo Ch. Baudelaire P. Verlaine A. Rimbaud G. Apollinaire P. Éluard L. Aragon R. Char H. Michaux R. Desnos P. Fort F. Ponge J. Prévert L. Sédar Senghor Notes …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………

II. Théophile Gautier 1. Quelques repères biographiques Théophile Gautier voit le jour à Tarbes le 31 août 1811. Il fait ses études à Paris au lycée Louis-le-Grand et au lycée Charlemagne où il se lie d'amitié avec Gérard de Nerval. Il manifeste un goût particulier pour les poètes latins dits décadents, les « grotesques ». Gautier fréquente l'atelier du peintre Rioult, rue Saint-Antoine, et forme avec des amis artistes le fameux « Cénacle ». Il se destine alors à une carrière

complémentaires : Saint-John Perse, Allocution au banquet Nobel, 1960 Baudelaire : extraits des Fleurs du mal (La quête baudelairienne), 1866 Corpus : - la poésie engagée (Hugo, Eluard, Aragon, ccccccccccCésaire) - le lyrisme (Musset, Nerval, Baudelaire, cccccccc Eluard, Aragon) - la quête de l’Inconnu et l’interrogation vvvv sur le langage (Rimbaud, Mallarmé, vv cccccccvDesnos, Queneau, Ponge), Lectures

|ccccccccccCésaire) | | | |- le lyrisme (Musset, Nerval, Baudelaire, cccccccc Eluard, Aragon) | | | |- la quête de l’Inconnu et l’interrogation

Éducation sentimentale. Et orphelin : Salammbô et La tentation de Saint-Antoine. Soit mû par le principe de réalité, soit par la tentation de l’impossible. Le Paris de Balzac passe pour réaliste (espèce de mégalopole tentaculaire, à dire vrai) ; celui de Nerval pour onirique. Un roman présuppose une vision du monde. Vision que le roman a pour enjeu de mettre au monde. Comprendre un romancier, c’est comprendre la vision du monde (Weltanschauung) que les romans donnent à voir. Elle peut être plus ou moins

douce ne si plesant : « Vit-on jamais si belle mort / si douce et si agréable ? »). L’impossible accès à l’être aimé qui conduit à sa transfiguration dans le chant trouve alors dans la confrontation de l’amour et de la mort, depuis Orphée jusqu’à Nerval (« Où sont nos amoureuses/ e Elles sont au tombeau ») ou les poèmes à la morte du XX siècle, une thématique décisive, dont on trouvera certains développements dans la piste « Face à la mort ». Si à la suite de Pétrarque, la Renaissance choisit, contre

vue. » Elles résument pour nous une intrigue : « Rodrigue, as-tu du cœur ? » Elles contribuent par leur beauté mystérieuse à fonder notre sensibilité comme ce « Soleil noir de la Mélan- © Groupe Eyrolles 7 colie » qui affecte et illumine Nerval. Elles sont, avouons-le, parfois tout ce qui nous reste d’un auteur ou d’une œuvre, mais n’est-ce pas dire alors qu’elles font partie de nous ? D’autres, de manière plus insidieuse, se sont à ce point fondues dans la langue qu’on les emploie sans

1979 : Montherlant 1980 : Giono 1981 : Verlaine 1982 : Camus 1983 : Voltaire 1984 : Colette 1985 : Gide 1986 : Malraux 1987 : Maupassant 1988 : Chateaubriand 1989 : Écrivains de la Révolution 1990 : Lewis Caroll 1991 : Sartre 1992 : Prévert 1993 : Nerval 1994 : Saint-Exupéry 1995 : Faulkner 1996 : Wilde 1997 : Aragon 1998 : Green 1999 : Borges 2000 : Un siècle NRF 2001 : Marcel Aymé 2002 : Queneau 2003 : Simenon 2004 : Diderot 2005 : « Mille et une nuits » 2006 : Cocteau 2007 : Montaigne

de l'univers par l'intermédiaire du symbole. Quoi qu'il en soit, cette sensibilité commune donna lieu à l'une des expressions les plus abouties du sacré en littérature. Les principaux précurseurs français du Symbolisme furent les poètes Gérard de Nerval et Charles Baudelaire Le malaise profond ressenti par les écrivains de la fin du XIXe siècle est aussi à l'origine de ce mouvement de rejet absolu. Contre la poésie descriptive du Parnasse, contre le Naturalisme de Zola et le Réalisme de Flaubert

soupçon. L'autofiction sert également à exhiber la nature romanesque de toute autobiographie. Les propos certainement dans ce sens : fondamentalement de Lejeune vont quand on sait ce que c'est écrire, l'idée même de pacte autobiographique paraît une chimère : tant pis pour la candeur du du lecteur qui y croira. Ecrire sur soi est fatalement une invention de soi[35]. Il convient toutefois de préciser que dans le cas de Barthes, la fictionnalisation ne porte pas sur le contenu de l'histoire, mais sur l'énonciation