Les Corons

ne pense qu’à sa petite réception sans se soucier du sort des « meurt-de-faim ». En effet, elle se moque de sa cuisinière en disant qu’elle a eu « peur de recevoir des pierres », or le lecteur sait depuis la troisième partie combien les femmes du coron sont exaspérées face à elle. Madame Hennebeau n’est donc pas consciente de ce qui se passe. Par la suite monsieur Grégoire enchaine par la plaisanterie « voici toujours un rond de saucisson qu’ils n’auront pas » où le présentatif « voici » suggère

dune identit ouvrire Cest surtout lmergence dune identit ouvrire et la naissance dune conscience de classe qui conduisent la mobilisation et la solidarit entre les travailleurs. Amorce par lapparition de quartiers typiquement ouvriers tels que les corons dans le nord, la frquentation de lieux tels que les cafs et les bals populaires o les couples se forment, la naissance dendroits o les ouvriers peuvent changer tels que les universits populaires et bourses du travail. Runis dans un mme quotidien,

Saint-Étienne : le chevalement) : structure en bois ou en métal élevée au dessus du puits pour relier les cages à la machine d'extraction. Berline (à Saint-Étienne : benne) : wagonnet utilisé à la mine pour le transport du charbon, du bois, des remblais. Coron : ensemble de maisons, toutes semblables et alignées, que les compagnies minières construisaient pour loger leurs ouvriers. Dans le bassin de la Loire, les cités minières sont tardives et peu nombreuses. Elles apparaissent à la fin du XIXème

l’étude. » Dans L’Assommoir, Zola est l’observateur de ce monde ouvrier, dans un seul quartier, une seule rue, une seule maison dont la boutique de Gervaise en est le cœur. Il décrit ainsi cette vie avec une grande précision. Zola se rend dans les corons, descend dans les mines (Germinal), refait lui-même les voyages des chemins de fer (La Bête humaine), donne à sa documentation minutieuse une dimension épique : l’accident de chemin de fer de La Bête humaine, la fête de Gervaise dans l’Assommoir.

refuse. La Maheude tente en vain d’apitoyer les Grégoire, car l’épicier Maigrat, ancien surveillant protégé par la Compagnie, lui refuse tout crédit. Elle retourne chez Maigrat, qui exige que Catherine vienne chercher elle-même les provisions. Au coron, les commérages évoquent les mœurs et les liaisons des voisins. Mme Hennebeau, femme du directeur de la mine, qu’elle trompe avec Négrel, fait visiter le logement des Maheu à des Parisiens. Les mineurs commencent à rentrer de la mine. Il faut faire

connaissance de La Gazette des tribunaux de 1869-1870 sur les procès consécutifs aux tragédies d'Aubin et de La Ricamarie. On sait qu'il se rendit à Anzin en février 1884: une grève venait d'éclater. Zola descendit au fond, interrogea des mineurs, visita le coron. La première ligne de Germinalétait écrite en avril 1884, le livre était achevé en janvier 1885.    Sur la foi de déclarations de Zola, on a longtemps pensé que son travail s'accomplissait par étapes successives: documentation, rédaction de l'ébauche

habituellement on la trouve dans le trigone rétromolaire, en arrière de la deuxième molaire (ou dent de 12 ans). Elle peut être dystopique : dans l’angle ou proche du rebord basilaire. Elle peut être ectopique au niveau de la branche montante, du condyle ou du coroné. • Position © Elsevier, Paris Jean-Baptiste Seigneuric : Assistant des hôpitaux des Armées. Franck Denhez : Chirurgien-dentiste des Armées. Jean-François Andreani : Spécialiste des hôpitaux des Armées. Daniel Cantaloube : Professeur agrégé

Plus tard, on lynchera les Florentins à Aubagne, on molestera à coup de manche de pioche les « Savoyards ». En 1901, les mineurs de La Mure font la « chasse aux ours » italiens, en se livrant à des scènes d’une violence rare. De leurs côtés, les corons s’insurgent régulièrement contre les Belges, frontaliers, traditionnelles victimes de cortèges de milliers de personnes exaspérées par les « cloutjes » - du nom des sabots que portent les Belges, les « boyaux rouges » ou les « pots d’bure », considérés

|Est-ce ainsi que, sur le trône sacré de mes pères, | |Tu mi ripon degl'Avi? |Tu me replaces? | |Son queste le corone |Sont-ce là les couronnes | |Onde m'adorni il crine? |Dont tu pares ma chevelure ?

et s'assurent de l'authenticité de leur récit. D'un côté, ils doivent enquêter à la façon de véritables journalistes sur leur société. Nous pouvons citer encore Emile Zola qui s'est rendu à Anzin pour une dizaine de jours. Il a séjourné dans un coron et en a dessiné les plans. Il a visité toutes les installations minières en surface, il est même descendu à cent trente-deux mètres de profondeur pour voir les galeries. Il a rapporté cent feuillets de notes intitulés « Mes notes sur Anzin » qui