Lire S Instruire

Emile Faguet, L’art de lire * Avant-propos. Il y a un art de lire, à quoi sert cet art ? Dans quel but lit-on ? Trois possibilités : pour nous instruire, pour juger les ouvrages ou pour en jouir. Pour nous instruire : il faut alors lire lentement, se relire en notant tout ce qu’on apprend. Aucun plaisir. Pour juger des ouvrages : c'est-à-dire en critique. Il faut lire lentement, prendre des notes, faire des fiches d’où l’on tire des idées générales et des idées particulières qu’il faut

« Placere Docere ». Plaire et instruire, une expression qui pourrait bien définir la fable, du latin « fabula », ce court récit fictif et souvent versifié. Elle est composé de deux éléments : le récit proprement dit (le « corps »), sous lequel se cache une moralité de portée universelle (« l’âme »). Parmi les plus grands fabulistes, nous pouvons citer Jean de la Fontaine au XIIe siècle, qui mêle divertissement et enseignement en exploitant le genre. Ainsi, dans la seconde partie du « Pouvoir des

enseignement, plus ou moins implicite qui vise à instruire et/ou à dénoncer. C’est ici que se situe la complexité de l’apologue : sa lecture à deux niveaux. Nous ferons ainsi un lien entre la métaphore extraite du récit de Michel Tournier, Taor, prince de Bangalore et la définition de l’apologue et de ses effets. Nous tâcherons pour cela de montrer en quoi l’apologue a pour vocation de plaire, de divertir mais qu’il cherche également, par son récit, à instruire le lecteur. Tiré du grec « apologos »

Bruyère. Cet art de la briéveté correspond à cet adage latin : legere multum non multa = lire peu mais bien. Pourquoi cette forme courte ?  être bref pour plaire : art mondain, refus de la lourdeur. Souci de plaire à un puvlic omndain, littérature de salon. Recherche du spirituel, de la légèreté, ne pas lasser son auditoire. Ecriture dense, efficace qui va de pair avec la pointe[1]. Être bref pour instruire ou pour mieux convaincre : forme brève n'est pas contraire à la doctrine de l'imitation

Rochefoucauld (1664) illustre le projet de La B. Comme lui, il énonce des vérités universelles, sur la nature humaine, les comportements en société. Il veut dire ces leçons en peu de mots, laissant le lecteur prolonger la réflexion. Il veut ‘’plaire et instruire’’ (placere et docere, précepte des Classiques), avec des formes diverses (remarques, portraits, blâmes, éloges, satires, formes plus brèves que la réflexion ou le conte). Il est un précurseur des Lumières, pratiquant l’esprit d’observation (comme

historique : En réaction contre l’exubérance du Baroque, le classicisme aspire à créer des modèles en établissant des règles rigoureuses. L’objectif est de favoriser l’analyse morale et psychologique. Principes : - Etablir des règles strictes. - Instruire tout en distrayant. Genres/formes de prédilection : Théâtre, fable, portrait Thèmes privilégiés : - le naturel des caractères et des passions. Auteurs : Corneille (Tite et Bérénice) Racine (Phèdre) Artistes : Le Brun (Peintre) Claude

qu’elle pourrait avoir sur ses lecteurs. Le lecteur préfère lire ce qui lui demande le moins d’efforts de réflexion, ainsi dans le but de satisfaire leur public, les journaux publient des articles plus faciles d’accès et donc moins instructifs. Auparavant, le principal but de la presse était de transmettre les informations, d’instruire et d’aider les lecteurs à se forger leur propre opinion. Mais de nos jours la presse ne cherche plus à instruire mais privilégie la satisfaction des lecteurs grâce à une

toujours été un forme d’art et l’art doit être avant tout libre. L’art peut avoir pour seul but la beauté ou même la distraction. On peut écrire ou lire juste pour le plaisir, sans vraiment dénoncer les problèmes contemporains. La question est plutôt; comment la littérature engagée a amélioré la société? (ces avantages) et quels sont les avantages de lire juste pour se distraire. Dans la première partie on discutera au fur et à mesure les avantages de la littérature engagée et donne des exemples.

PEUT-ON SE CONTENTER DE LIRE UNE PIECE DE THEÂTRE ? Sujet initial : Peut-on apprécier une pièce de théâtre par sa seule lecture ? Ou est-il nécessaire d’assister à sa représentation ? « Le théâtre est fait pour être joué » a dit Molière, célèbre dramaturge du XVIIème siècle. Les représentations théâtrales, il est vrai, ont rencontré plus d’un succès au cours des siècles. Néanmoins, la publication des pièces de théâtre sous forme d’œuvres écrites nous invite à la réflexion suivante : peut-on

littérature a multiplié ses fonctions et aussi le nombre de nouveaux mouvements littéraires. Nous allons montrer que certes, la littérature distrait, mais elle remplie d’autres fonctions essentielles et qu’en réalité, la littérature peut facilement instruire et faire réfléchir le lecteur. I) Thèse : Il est vrai que la litté distrait : La plupart des lecteurs attendent qu’un livre les distraie de leur quotidien. Selon leurs goûts, ils choisiront, dans ce but, un roman sentimental, policier, de science