Mémoire collective

de mettre son cœur à nu, de cerner pour le lecteur sa personnalité. On peut distinguer plusieurs genres littéraires proches de l'autobiographie : les mémoires ; l'auteur se fait le témoin et le juge des événements historiques de son temps (auxquels il a souvent été mêlé de près) ; c'est le cas, par exemple, de Chateaubriand dans les Mémoires d'Outre-tombe (1809) ; le journal intime : à la différence de l'autobiographie, il est écrit au jour le jour, de façon parfois fragmentaire, et n'a pas

découvre ce qu’il ignorait de lui, l’image qu’il refusait d’affronter ou simplement, le reflet de ses sentiments, c’est toujours lui qui apprend de l’autre. Qui ne s’est pas comparé à la petite fille que Simone de Beauvoir fait revivre dans les « Mémoires d’une jeune fille rangée » ? Le déroulement d’une année scolaire, l’évolution de ses sentiments pour ses parents, sa complicité avec sa sœur, ses vacances à la campagne, sa découverte du sentiment amoureux, les métamorphoses de l’adolescence, trouvent

mais c’est sa vérité personnelle. La vérité évidente sur les faits matériels cependant c’est sa vérité qui nous livre sur l’explication des faits. De Gaulle est-il historien ou bien simple narrateur. C’est un narrateur car il utilise un travail de mémoire et d’explication mais c’est un historien parce qu’il exploite une histoire qui n’est pas la sienne et il glorifie l’histoire de la France. De Gaulle est écrivain et mémorialiste parce qu’il confronte sa propre histoire à l’Histoire. Il cherche aussi

« Je me suis toujours fait une certaine idée de la France ». C'est par cette cette phrase que De Gaulle inaugure le 3ème tome de ses Mémoires de Guerre nous indiquant ainsi que l'oeuvre à venir sera plus qu'une oeuvre historique puisqu'elle contiendra « son » idée de la France. Nous pourrons nous demander en quoi la dimension historique de l' écriture gaulienne est subjective en ce qu'elle révèle une stratégie politique. Nous verrons dans un premier temps qu'une dimension historique est présente

La Réalité Virtuelle pour la Mémoire Episodique Gaën Plancher,1 Serge Nicolas,1 Pascale Piolino1, 2 1 Groupe de recherche mémoire et apprentissage, Laboratoire de Psychologie et de Neurosciences Cognitives, CNRS, FRE 2987, Université Paris Descartes 2 Laboratoire de Neuropsychologie, INSERM, EMI E0218, CHU Côte Nacre, Université de Caen gaen.plancher@univ-paris5.fr ABSTRACT La mémoire épisodique est la mémoire des événements personnellement vécus dans leur contexte spatio-temporel

personne pour se nommer lui-même. On a pour habitude dans l’étude des textes autobiographiques de distinguer le « je narré » du « je narrant ». Les expressions manquent d’élégance, mais elles sont commodes, et je vais donc les conserver. Dans les Mémoires de guerre, le « je narré » se double d’un « il », dont on dit qu’il imite le Jules César de La Guerre des Gaules. Cependant, il me semble que l’usage qu’en fait l’auteur est assez différent. Nous voilà donc face à deux « je » et un « il » pour un

Vous commenterez cette affirmation, en élargissant ce propos sur l?écriture autobiographique à l?écriture biographique. Vous vous appuierez sur les textes du corpus, ceux que vous avez étudiés en classe et vos lectures personnelles. Document 1 Mémoires, (1705) Saint-Simon Mort et singularités de Ninon dite Mlle Lenclos. Ninon, courtisane fameuse, et depuis que l?âge lui eut fait quitter le métier, connue sous le nom de Mlle de Lenclos, fut un exemple nouveau du triomphe du vice conduit avec

‘‘Je suis résolu à dire toute la vérité’’, écrivait Chateaubriand, au début des Mémoires de sa vie. Avec cette phrase, il résumait la nature du genre autobiographique. Ainsi, de nombreux auteurs s’essayèrent à écrire sur eux. Mais, si, pour certains, l’autobiographie n’est qu’un examen introspectif, pour d’autres, c’était aussi un moyen d’exprimer une vérité par le biais d’un témoignage. C’est dans cette configuration que nous nous poserons la question suivante : pourquoi un récit autobiographique

ENTRE PERSPECTIVES HISTORIOGRAPHIQUES ET RÉSURGENCE DES MÉMOIRES Sophie Dulucq et Colette Zytnicki La France ancien empire colonial a pendant très longtemps refouler cette partie de son histoire. Aussi, Sophie Dulucq et Colette Zytnicki, les deux auteurs de cette articles, nous livre une réflexion sur cette « historiographie du fait colonial » marginale et « en constante mutation », ainsi que sur la « résurgence des mémoires coloniales ». D'une histoire de conquérants à une histoire

Québec, auteur des Anciens Canadiens. L'œuvre a eu un durable succès (une trentaine de retirages), a été traduite en anglais et en espagnol, et portée à la scène. Peu importait à l'auteur des Anciens Canadiens1 que l'on appelât son livre « roman, mémoire, chronique, salmigondis ou pot-pourri » ; « Consigner quelques épisodes du bon vieux temps » , telle était toute son ambition : « Je n’ai nullement l’intention de composer un ouvrage secundum artem, encore moins de me poser en auteur classique (