Nietzsche La Méditation

LA CRISE DU SENS JF mattei Une grande partie de la pensée moderne est une pensée de la crise, comme on le voit chez Baudelaire, Nietzsche et Heidegger, ou, plus près de nous, chez Hannah Arendt, Charles Taylor ou George Steiner. C’est donc une pensée de l’angoisse, là où la pensée chrétienne était une pensée de la déréliction de l’homme, et donc du salut, et la pensée antique une pensée de l’ordre du monde, et donc du bonheur. Ce qui est en cause, c’est le sens même de l’existence humaine. Le

l’ambition d’avoir plus que le communs des hommes. On retrouve cette idée chez Nietzsche. Pour lui la vie est volonté de puissance alors que la morale s’oppose à cette énergie créatrice qu’est la volonté de puissance en nous. Elle annihile la volonté, le vouloir. C’est pourquoi, il considère que la morale est affaire des faibles. De ce fait, elle est nivellatrice, aliénante et tue la vraie nature de la vie. Nietzsche va alors prêcher une morale de créateurs, capables de créer « par delà le bien et

expression ? Un tel soupçon ne serait tout simplement pas possible sans un "je" qui soupconne. En ce sens, tout acte de pensée, même le doute, confirme immédiatement la certitude que je suis. Telle est bien l'expérience que Descartes fait dans les Méditations métaphysiques : rien, semble-t-il, ne peut résister au doute ; je peux douter de tout ce que je tenais pour évident, de tout ce que je tenais pour réel et vrai, il y a encore un instant de cela, car, après tout, qu'est-ce qui me garantit que le

approcher sans remettre en question des forces dont il n’est pas le maître… » Profaner, c’est désacraliser, violer le caractère sacré. 11) Développez les preuves de l’existence de Dieu dans la philosophie de Descartes. Descartes écrit dans Méditations métaphysiques : « J’ai en moi l’idée de perfection mais en tant qu’Homme je ne suis pas parfait car je me trompe souvent. De ce fait celui qui a crée cette idée et qui l’a mise en moi ne peut que posséder toutes les qualités. De ce fait il ne peut

org/details/lapliilosopliiedenOOIicli ^ m,--^C-< LA PHILOSOPHIE DE NIETZSCHE FÉLIX ALCAN, ÉDITEUR DU Wagner de MEME A U TE UR Richard 1899 poète et penseur. Un volume philosophie in-8° 2'- de la BiblioUu'que contemporaine. éJition, 10 et la fr. » Aphorismes in-12 fragments choisis de Nietzsche. Un volume Bibliothèque de de philosophie contemporaine, 1899 2 fr. 50 LA PHILOSOPHIE NIETZSCHE HENRI LICHTENBERGER Professeur de littérature

« historicismes », que dénonce Karl Popper et que les tragédies du XXe siècle ont rendus difficiles à assumer ? Nietzsche, déjà, opposait au progrès hégélien une représentation tragique de l’histoire. Ce qui se joue dans l’histoire de la vérité, c’est au contraire un affaiblissement de la croyance en la vérité. Ce qui nous distingue, nous mo- dernes, des Anciens c’est, affirme Nietzsche, qu’ils « possédaient » la vérité. La domination exclusive des représentations scientifiques nous a appris à ne

de travail idéale, mais critique les formes aliénantes. Ex: capitalisme qui divise les taches, le travail intellectuel d'une part, le travail manuel d'autre part. Arendt: l'époque moderne glorifie le travail, éloge telle une bonne valeur. Nietzsche: fonctions cachées du travail (arrières pensées): Fonction de Police, permet la sécurité dans la société: - le travail occupe (empêche de penser, la rébellion). - inscrit dans les rapports sociaux (évite la solitude > réflexion) Fonction

l’on préfère, sur les conditions de possibilité d’une maîtrise et d’une possession pleine et entière de soi-même, autrement dit sur les moyens de garantir son intégrité morale et psychique. Ce questionnement sera l’objet de la deuxième partie de la méditation que nous proposons. Enfin, ne pouvons-nous pas envisager une positivité, une fécondité de l’impossibilité pour l’individu humain d’être soi-même tout simplement, sans nuance, sans distance, sans mélange ? Ne pouvons-nous pas considérer le « devenir

renoncer à l’idée d’une vérité qui se révèlerait à nous sans que nous en soyons les auteurs , comment allons nous éviter l’écueil du scepticisme et du relativisme ? Si la vérité est affaire de point de vue, comment pourrons- nous éviter de dire avec NIETZSCHE que « tout est interprétation » ? Comment pourra-t-on , par exemple, condamner un propos disant que les camps de concentration ne sont qu’ « un détail » au regard de tous les pillages et massacres que nous offre le spectacle de l’histoire ? Le

auxquels il a assisté. On a là un texte préparatoire à une définition du désir comme enfantement, comme ce qui me permet d’accéder à une autre réalité, le désir pourra être créateur. Mais ici commençons par remarquer avec Descartes également dans les Méditations métaphysiques (III) que le désir est signe de ce qui est absent. Ainsi le désir sera le signe par excellence d’un manque d’être comme le doute est celui d’un manque de connaissance. Ils valent l’un comme l’autre pour signe de l’existence de Dieu