Oraison Funebre Boileau

Voltaire se complaisait comme critique à prononcer des exclusives : « ne lire que les ouvrages, il y en a peu ». Impossible d'imaginer un temple plus fermé que son Temple du goût : quelques tragédies de Racine, quelques épîtres de Boileau, quelques oraisons funèbres de Bossuet (et encore, à condition d'en supprimer les familiarités !), voilà - ou presque - toutes les divinités qui l'habitent. En fait, l'esthétique qu'il adoptait, celle du classicisme mais purifiée à l'extrême, constitue la raison

la première partie du régne de Louis XIV et à la période de la monarchie absolue. La langue est fixée, énoncées et surtout condifiées par Nicolas Boileau dans son Art poétique (1674). Le Classicisme qui prône l'imitation des Anciens se décline en trois principes : -clarté : << ce qui ce conçoit bien s'énonce clairement>>, Nicolas Boileau ( L'Art poétique) vraissemblance : refus des incohérences aussi bien sur le plan de l'action que des caractéres. Bienséance : l'art et la

défauts individuels et sociaux, les excès et les dérèglements qui déforment les rapports humains. Pour les classiques, la bonne société est à base de modération, de mesure et cela seul apporte le bonheur durable. Molière, la Fontaine, La Bruyère, Boileau dénoncent avec humour - les avares, - les hypocrites, - les ambitieux, - les naïfs, - les bavards, etc. Racine dénonce les excès de la passion amoureuse: - de la mère pour son beau-fils ("Phêdre") - de la mère pour ses enfants ("Andromaque") - de

la tonalité héroïcomique qui se fonde sur l’utilisation du style noble et de la tonalité épique rapportée à un sujet trivial ou familier afin d’aboutir à un effet comique. (ex. traditionnels : la Batrachomyomachie attribuée à Homère, Le Lutrin de Boileau). • le registre satirique fait de dénonciation souvent associée à l'humour qui est une prise de distance amusée ou à la parodie qui reprend les procédés d'écriture pour se moquer, ou encore à l’ironie qui consiste à vouloir faire comprendre le contraire

qui permet le respect de la bienséance - la multiplication des effets de parallélisme et de symétrie Manifestes et écrits théoriques : - Commentaire sur Desportes (Malherbe, 1608) - Art poétique (Boileau, 1674 1683) Ecrivains et uvres : - Corneille, Le cid (1637) - Bossuet, Oraisons funèbres (1668 1687) - Racine, Andromaque (1667) - Molière, L’Avare (1668) - La Fontaine, Fables (1668 1693) - Mme de La Fayette, La Princesse de Clèves (1678) - La Bruyère, Les Caractères (1688)

la tonalité héroïcomique qui se fonde sur l’utilisation du style noble et de la tonalité épique rapportée à un sujet trivial ou familier afin d’aboutir à un effet comique. (ex. traditionnels : la Batrachomyomachie attribuée à Homère, Le Lutrin de Boileau). • le registre satirique fait de dénonciation souvent associée à l'humour qui est une prise de distance amusée ou à la parodie qui reprend les procédés d'écriture pour se moquer, ou encore à l’ironie qui consiste à vouloir faire comprendre le

premières concernent l’écrivain en train d’écrire ; la troisième, l’unité de lieu, concerne la représentation. Unité et simplicité ne se confondent pas, contrairement à ce que pense Racine dans la préface de Bérénice et contrairement à ce que pense Boileau : l’action doit être non pas une mais unifiée, il y a donc place pour des actions secondaires, elles doivent s’entremêler à l’action principale d’où la notion de ce que l’on appelle au XVII siècle « le fil ». Ainsi, il y a deux fils dans L’Ecoles

Contes et des Fables se prépare déjà en lui. En 1658, le poème d’Adonis lui vaut une pension et il est le protégé de Fouquet. Il rédige alors la poésie pour son protecteur et sa famme. Il se lie avec les grands artistes d’époque (Molière, Racine, Boileau). Mais, tout à coup, sur l’ordre de Louis XIV, Fouquet est arrêté. La Fontaine le regrette vivemement et il demande l’indulgence du roi dans ses oeuvres l’Eglise aux Nympes de Vaux et l’Ode au roi pour M.Fouquet. Encouragé par ses succès poétiques

Aparté (genre masculin) : au théâtre, réplique entendue par le public, mais pas par l’interlocuteur présent sur scène. Aphorisme : formule brève, frappante, qui résume l’essentiel d’une pensée. « Avant donc que d’écrire, apprenez à penser ! » (Boileau, Art poétique) Apocope : disparition, en fin de mot, d’un e caduc qui ne peut être élidé. Cette licence poétique est fréquente chez les poètes de la Pléiade. « Et comme un Aristarqu’/ lui-même s’autorise » (Du Bellay, Les Regrets). Apologue : un

des braguettes, Des Pois au lard cum commento : titres d’œuvres totalement imaginaires. 5 Symboles pythagoriciens : c.-à-d. d’une manière volontairement un peu obscure, comme Pythagore. ARGUMENTATION : LES POLÉMIQUES LITTÉRAIRES (II) Nicolas BOILEAU, Art poétique (1674) DES EXEMPLES À SUIVRE OU À ÉVITER 1 Durant les premiers ans du Parnasse françois, Le caprice tout seul faisait toutes les lois. La rime, au bout des mots assemblés sans mesure, Tenait lieu d’ornements, de nombre et de césure.