Organon

Manchester: Manchester UP, 1993 Beckett, Samuel. The Complete Dramatic Works. London: Faber and Faber, 1986 Quad et autres pièces pour la télévision suivi de l’Epuisé de Gilles Deleuze. Paris : Minuit, 1992 Brecht, Bertolt. Le Petit organon pour le théâtre. Paris : L’Arche, 1963 Brook, Peter. The Empty Space. 1968. London : Penguin Books, 1990 Craig, Edward Gordon. On the Art of Theatre. London : William Heinemann, Ltd, 1929 Dumoulié, Camille. Les Théâtres de la cruauté, hommage

usages et des organisations a interpellé très tôt des penseurs et des historiens qui nous ont laissé des traces par l'écriture. Ainsi en est-il de Xénophon avec son Économique, de Platon, d'Aristote avec sa Politique, sa République, sa Poétique, son Organon, etc. de Zoroastre avec son Avesta. Hérodote, au Ve siècle s'intéressait aux Égyptiens. Dans la civilisation arabo-islamique, dans son ouvrage Muqaddima, introduit une méthode précise et critique des sources et met les évènements en perspective

l’homme à travers la pièce. Le théâtre doit avant tout servir à divertir le spectateur qui vient voir la pièce. Les auteurs utilisent plus souvent la comédie pour cela. Bertold Brecht montre cette valeur « récréative » en déclarant dans Petit Organon pour le théâtre que « L’affaire du théâtre […] est de divertir les gens ». Le personnage de Corneille, Matamore dans l‘Illusion Comique, en est l’incarnation type par son côté grotesque et exagéré. Molière démontre aussi cette dimension festive du

l'acteur à son personnage est rejeté, le quatrième mur est abandonné et l'action est commentée au cœur de la représentation. Toutes ces règles qui donnent à l'art de la distanciation une fonction didactique et politique, sont réunis dans l'ouvrage petit organon pour le théâtre. Publié en 1948, cette œuvre, est une véritable ode à la simplicité dans la mise scène dramaturgique afin de pouvoir donner de nouvelles dimensions a l'art de molière. Au cours de l'ère des metteurs en scènes, qui perdura durant

les arguments sur lesquels s’appuie la démonstration soit convaincante. La démonstration s’entend dans le cas présent comme une démarche intellectuelle construite sur la base d’arguments et d’exemples qui défendent un point de vue. Aristote dans Organon dénonçait les démonstrations illogiques des Sophistes quand il affirmait : « par démonstration, j’entends le syllogisme scientifique, et j’appelle scientifique un syllogisme dont la possession même constitue pour nous la science. » Un syllogisme est

fabriqué par l'industrie humaine (marteau, pioche), alors que la main est un organe naturel (comme l'œil ou l’estomac). Mais l'outil et l'organe ont en commun de se définir par rapport à une fonction (ce qui justifie l'emploi d'un même mot en grec - "organon" - pour dire à la fois outil et organe): l'outil est un moyen pour une fin, l'organe remplit aussi une fonction au sein de l'organisme ( la fonction digestive par exemple ). Aristote a une conception finaliste de la nature qui justifie le rapprochement

même des propositions. Aristote, nous dit Descartes, s'est trompé sur ce point : la logique, art de la démonstration formelle, est l'art des démonstrations vides et en un sens, inutiles. Elle ne saurait servir de méthode ou d'instrument (en grec organon) à la connaissance en général. 4. Y a-t-il une autre méthode pour démontrer ? • Selon Pascal dans L'Esprit de la géométrie, c'est la mathématique, et plus exactement la géométrie, qui fournit à la connaissance le moyen de découvrir la vérité et

Le langage et son utilisation poétique dans la tragédie classique contribuent pour beaucoup à ce plaisir. • Le théâtre est donc d'abord un divertissement. « L'affaire du théâtre a toujours été de divertir les hommes », note encore Brecht [Petit Organon pour le théâtre ]. • Instruire • Mais l'ambition du théâtre ne s'arrête pas au plaisir. Déjà Aristote voyait dans la tragédie un spectacle qui, « par l'entremise de la pitié et de la crainte, accomplit la purgation des émotions ». C'est la catharsis

critiqué par de nombreux auteurs aux sujets de ces différents effets négatifs. En effet, elle est considérée comme vecteur de l’aliénation du processus vitale depuis l’apparition des machines. Contrairement aux outils dont l’étymologie ( organon ) montre clairement qu’ils apparaissent comme une extension de l’organe humain, les machines, elles, tendes à contraindre l’homme à s’adapter à ces dernières. Cette soumission ne représente pas directement un risque d’après Hannah Arendt

question du sujet qui pense : Qui pense ? Mon cerveau ? Moi ? Quel pourrait être ce moi distinct du cerveau ? S’agirait-il du reste du corps, qui serait le vrai moi complet, et dont le cerveau ne serait qu’un organe, un instrument (organon veut dire instrument en latin), une partie ? Mais l’individu dirait-il « je » sans être intégré dans une société, dont il ne serait qu’une partie, si bien que ce serait en elle qu’il faudrait chercher le sujet pensant ? Mais la société des sociologues