Phèdre Innocente Ou Coupable

d’”Électre” de Giraudoux : «Comment cela s’appelle-t-il, quand le jour se lève, comme aujourd’hui, et que tout est gâché, que tout est saccagé, et que l’air pourtant se respire, et qu’on a tout perdu, que la ville brûle, que les innocents s’entretuent, mais que les coupables agonisent, dans un coin du jour qui se lève? - Cela a un très beau nom. Cela s’appelle l’aurore») et le frémissement de l’oiseau qui est sensible au matin en dépit de ses «prunelles crevées». L’évocation de ce rêve pourrait être

fait renouer avec l’ordre de la foi et l’ordre de la société féodale. Les amants soumis à une « geish », le philtre, lien sacré et contraignant qui les engage l’un à l’autre, dans la relecture chrétienne deviennent des pécheurs soumis à une passion coupable, seul le philtre, son effet limité dans le temps, garde la trace de l’origine traditionnelle et païenne du motif. Un autre élément trace du récit apparaît significativement comme indice du substrat caché du palimpseste. Le nain Frocin révèle aux

obsédé par cette « tentation » qu’il soupçonne partout et qu’il entretient en prétendant l’éviter. Le corps de Dorine est pour lui un danger : apercevoir (sans l’avoir regardé ?) le corsage atteint directement les « âmes » (v. 9) où il éveille de « coupables pensées » (v. 10). S’il lui faut un mouchoir pour se protéger, c’est qu’il est « bien tendre à la tentation » (v. 11). Et Dorine de s’amuser en s’étonnant de la chaleur qui monte en lui puis en l’imaginant « nu du haut jusques en bas » (v. 15). Elle

non pas par un passéisme archaïsant, mais par une réactivation du passé en vue de son propre dépassement. Littérature, dira-t-on ? Spéculation intellectuelle ? Sans aucun doute. Mais ni la littérature, ni la spéculation intellectuelle ne sont innocentes ou inoffensives. Et de fait, quand je pense aux indépendances africaines des années 1960, quand je pense à cet élan de foi et d’espérance qui a soulevé, à l’époque, tout un continent, c’est vrai, je pense à la Négritude, car je pense que la Négritude

Exercice [F. Leroux, La Machine à assassiner] 2/ A grande échelle : la réécriture mythique 2.1. Des invariants à la réécriture 2.2. Les variations de l’organisation et du contenu du récit mythique [Don Juan] 2.3. Les variations de registre [P. Dac, Phèdre] 2.4. Bilan : arborescence ou constellation mythique 3/ De la réécriture à la réinterprétation 3.1. La christianisation des mythes [Hercule] 3.2. La romantisation des mythes 3.3. L’actualisation des mythes au XXe siècle [Médée] Chapitre III/ L’exemple

Zucco en puissance, prête à tuer pour préserver la Gamine (ou elle-même). La mort est d’ailleurs évoquée comme terme inéluctable de sa quête : j’aurais dû le tuer, l’empoisonner 21 transforment la sœur en une héroïne tragique marquée par l’hybris (Phèdre), cela d’autant plus qu’elle n’exclut pas de se sacrifier : je te chercherai jusqu’à en mourir 3. • • III) Conclusion Le message de cette scène est que la pureté s’obtient dans la mort des autres ou de soi-même. La quête de la sœur peut

Zucco en puissance, prête à tuer pour préserver la Gamine (ou elle-même). La mort est d’ailleurs évoquée comme terme inéluctable de sa quête : j’aurais dû le tuer, l’empoisonner 21 transforment la sœur en une héroïne tragique marquée par l’hybris (Phèdre), cela d’autant plus qu’elle n’exclut pas de se sacrifier : je te chercherai jusqu’à en mourir 3. • • III) Conclusion Le message de cette scène est que la pureté s’obtient dans la mort des autres ou de soi-même. La quête de la sœur peut

preuves, d’arguments. Mais ce n'est pas l'histoire d'un fait divers ou d'un crime. D’ailleurs, celui-ci n'a pas lieu pendant le récit, mais avant : Thérèse le revit en pensée par Ie procédé du flash-back, et il n'y aucune incertitude sur l'identité du coupable ou le déroulement de l'affaire. L'enquête officielle et ses conclusions (non-lieu) sont fausses et rejetées d'entrée de jeu dans le passé ; c’est l’enquête menée par Thérèse sur elle-même et par Mauriac sur son personnage qui est au centre du roman

bouche. D’autres images surprenantes ponctuent les poème: “Les souvenirs sont cors de chasse / Dont meurt le bruit parmi le vent, dans “Cors de chasse”, “Les sapins [...] comme des astrologues” dans “Les sapins”, “Comme un poupon chéri mon sexe est innocent” dans “L’ermite” ou des “forêts de crucifix” dans “Vendémiaire”. La variété des tons du recueil peut aussi surprendre. Dans “La Chanson du Mal-Aimé”, le ton et les images des intermèdes contrastent avec le reste de la “Chanson”: ton heureux dans

poème est argumentatif et critique Napoléon III. Plusieurs arguments peuvent être retrouvés : Victor Hugo accuse Napoléon III d’être trop violent, la France est décrite dans une métonymie comme « une terre sanglante », les habitants comme des « innocents » et des « martyrs ». Un deuxième argument suggère que le pouvoir de Napoléon III n’est ni mérité ni légitime : « le forban », « l’hypocrite », « ce Néron parasite » sont les périphrases qui le désignent. Le vocabulaire péjoratif montre l’intention