Plotin Ennéades

d’introduction pour que nous commencions à lire les merveilles contenues dans Ennéades de Plotin, ou dans les Sermons de Maître Eckhart et de bien d’autres textes de haute volée, (texte) dont la philosophie de l’altérité nous barre définitivement l’accès, parce qu’elle ne fait que renforcer le sens de l’altérité au lieu de le réduire. Or, c’est de réduire le sens de l’altérité dont nous avons un urgent besoin. Dans les mots de Plotin, «lorsque l’altérité disparaît, les êtres, n’étant plus différents, sont

l'au- teur tragique, y descendit, la lut, et, de mémoire, transmit peu à peu les ténèbres d'Heraclite ®. » Sur des philosophes de l'époque chrétienne Porphyre écrit : « Hérennius, Origène et Plotin avaient convenu de garder se- crète la doctrine que leur avait enseignée Ammonius. Plotin con- serva le secret... Il avait écrit vingt et un livres, communiqués à un petit nombre de lecteurs seulement ®... » ^Parlant de son ouvrage des Songes, Synésius explique lui-même, dans la préface

bonaventurien est donc le dynamisme de l’amour, connaissance apophatique et connaissance 99 LOrd., 27-28. 18 amoureuse sont une même expérience. Là où la tradition apophatique rendait faisait de la négation un véritable mode du connaître par la mystique (Plotin 100 ), par la logique (Proclus101) ou par une faculté en l’homme participant à l’Un (Proclus102), s. Bonaventure part, lui, de l’expérience humaine du désir amoureux103. La méthode bonaventurienne a ainsi à voir avec la méthode phénoménologique comme

la pensée elle-même qui convoque le mythe, quand il s’agit d’exprimer ce qui semble aller au-delà de la raison raisonnante, quand il s’agit d’évoquer ce qui touche au supra-rationnel. C’est aussi une caractéristique présente dans les Ennéades de Plotin. « Pour Plotin comme pour Platon, le mythe apparaît comme une expression commode, parce que concrète, des moments les plus difficiles de la pensée, des réalités les plus ineffables." Ce n’est ni une faiblesse de la pensée, ni une élégance de style,

caractérisée par le changement. -Dans les Ennéades , Plotin définit l’éternité comme « Vie immuable, ensemble tout entière et infinie, totalement exempte de changement » · Il ajoute que dans l’éternité il n’y a pas de temps, ni de mouvement, le mouvement étant toujours mouvement vers l’autre (= le différent) et non vers le même (= l’identique). · Et c’est par l’apparition du mouvement que Plotin explique l’apparition du temps, qui est un désir de nouveau, une

pèche » Descartes, Les Méditations métaphysique, Méditation IV 39. « Par l’entendement seul, je conçois ce que je puis ensuite affirmer ou nier » Méditation IV des Méditations métaphysiques, Descartes. 40. « Le bien, c’est ce qui se diffuse » Ennéade, Plotin. 41. « Nul n’est méchant volontairement » Socrate dans le Ménon de Platon. 42. « Pardonne leur Père, ils ne savent pas ce qu’ils font » Evangile selon saint Luc, 23,33. 43. « L’éthique est le souci de la vie bonne avec et pour les autres dans

des Sceptiques, qui, tous, considèrent Socrate comme le modèle du sage, chacun le tirant à lui, à partir des images qu'en avaient donné ses « compagnons », dont Platon. On est mieux servi sur la tradition Néoplatonnicienne, commencée avec Plotin, dont les Énnéades nous ont été conservées en entier. Mais ce sont aussi les premiers pères de l'Église qui ont été influencés par Platon, Justin (le premier sans doute à tenter de concilier la philosophie grecque, et surtout celle de Platon, avec la théologie

jours. Il en va tout autrement, en Inde notamment. Le point de vue occidental ne peut s'appliquer aux concepts philosophiques en vigueur dans cette partie du monde, bien qu'il y eût tentative d'assimilation à l'époque romaine, en particulier avec Plotin. L'on sait que lors des conquêtes d'Alexandre le Grand (vers -325), les Grecs furent frappés par l'ascétisme hindou et le dénuement qui en résultait[21]. D'où leur appellation, fausse, de « gymnosophistes » (de gumno, « nu »). Ces ascètes pratiquaient

moment de l'extase, de cette vision est le seul contact avec Dieu qui soit possible à l'homme pendant sa vie, disent les gnostiques. Une telle situation d'extase a été décrit par exemple par Philon d'Alexandrie(29). Plotin*, le grand maître du néo-platonisme*(30) qui, dans ses Enneades 2.9, s'est opposé fermement aux idées gnostiques, accentuait néanmoins, l'expérience de l'extase comme une nécessité et une suite de la connaissance de soi acquise(31). En outre les cathares enseignaient, que le véritable

vol. | | |–16/+50 | | | | |Plotin |OC: Ennéades |BL 7 vol. | | |205-270 | |GF(1-29), LP(e), P(e)