Poil De Carotte Questions De Lecture

Couché sur les genoux de Prim, protecteur, se tient le chat le plus laid du monde. Il a le nez aplati, il lui manque la moitié d'une oreille et ses yeux sont couleur de vieille courge. Prim a insisté pour le baptiser Bouton-d’or, sous prétexte que son poil jaunâtre lui rappelait cette fleur. Il me déteste. En tout cas, il ne me fait pas confiance. Même si ça remonte à plusieurs années, je crois qu'il n'a pas oublié que j'ai tenté de le noyer quand Prim l'a rapporté à la maison. Un chaton famélique, au

dès que je fus assez près du poste. « C’est pas les colonels qui manquent ! » que me répondit le brigadier Pistil, du tac au tac, qu’était justement de garde lui aussi et même de corvée. — Et en attendant qu’on le remplace le colonel, va donc, eh carotte, toujours à la distribution de bidoche avec Empouille et Kerdoncuff et puis, prenez deux sacs chacun, c’est derrière l’église que ça se passe... Qu’on voit là-bas... Et puis vous faites pas refiler encore rien que les os comme hier, et puis tâchez

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genoux de Prim, protecteur, se tient le chat le plus laid du monde. Il a le nez aplati, il lui manque la moitié d’une oreille et ses yeux sont couleur de vieille courge. Prim a insisté pour le baptiser Buttercup – Boutond’Or –, sous prétexte que son poil jaunâtre lui rappelait cette fleur. Il me déteste. En tout cas, il ne me fait pas confiance. Même si ça remonte à plusieurs années, je crois qu’il n’a pas oublié que j’ai tenté de le noyer quand Prim l’a rapporté à la maison. Un chaton famélique, au

Couché sur les genoux de Prim, protecteur, se tient le chat le plus laid du monde. Il a le nez aplati, il lui manque la moitié d'une oreille et ses yeux sont couleur de vieille courge. Prim a insisté pour le baptiser Bouton-d’or, sous prétexte que son poil jaunâtre lui rappelait cette fleur. Il me déteste. En tout cas, il ne me fait pas confiance. Même si ça remonte à plusieurs années, je crois qu'il n'a pas oublié que j'ai tenté de le noyer quand Prim l'a rapporté à la maison. Un chaton famélique, au

salle de music-hall. 6 — Fragson : un des grands du music-hall du début du siècle. 15 Céline brigadier Pistil, du tac au tac, qu’était justement de garde lui aussi et même de corvée. « Et en attendant qu’on le remplace le colonel, va donc, eh carotte, toujours à la distribution de bidoche avec Empouille et Kerdoncuff et puis, prenez deux sacs chacun, c’est derrière l’église que ça se passe... Qu’on voit là-bas... Et puis vous faites pas refiler encore rien que les os comme hier, et puis tâchez

dès que je fus assez près du poste. « C’est pas les colonels qui manquent ! » que me répondit le brigadier Pistil, du tac au tac, qu’était justement de garde lui aussi et même de corvée. « Et en attendant qu’on le remplace le colonel, va donc, eh carotte, toujours à la distribution de bidoche avec Empouille et Kerdoncuff et puis, prenez deux sacs chacun, c’est derrière l’église que ça se passe… Qu’on voit làbas… Et puis vous faites pas refiler encore rien que les os comme hier, et puis tâchez de

chaumières avant de disparaître dans un bois, en haut de la colline. Alors que nous dépassions la dernière maison, un homme surgit du couvert des arbres et nous barra le passage. Il portait une lourde matraque. Griffe marcha vers lui en grondant, le poil hérissé. — Rappelle ton chien, petit, me lança l’Épouvanteur. Je vais régler ça. — Griffe ! Ici ! ordonnai-je. 22 La chienne obéit à contrecœur. Elle était tout à fait de taille à affronter un adversaire armé d’un simple gourdin. En dépit de la pluie

suis large ! Piètre repas d’ailleurs ! Installés au flanc du remblai, en plein soleil, sans nulle ombre protectrice, nous avons tôt fait de dévorer notre maigre pitance : une louche, puisée à même une vaste marmite, d’un compact mélange de choux, de carottes, de navets ou de pommes de terre. Avec cela, comme nous sommes classés dans la catégorie des « travailleurs lourds » (schwer-arbeiters) un morceau de pain d’environ trois cent cinquante à quatre cents grammes par jour. Ajoutons, pour être justes

Sylvie Angel, pour m’avoir, il y a quelques années, tendu la plume et la feuille blanche et m’avoir donné envie de la remplir ; Christian Dupont, pédagogue généreux et drôle des relations humaines en entreprise ; Laurent Gazet, fidèle compagnon de lecture et d’envolées parisiennes ; Lidia Mele, pour son amitié inconditionnelle et ses qualités d’être ; Michel Moral, grand professionnel pour son aide précieuse ; Hervé Pinel, talentueux illustrateur de ces pages, Armelle Saint Raymond, pour l’intelligence