Portrait De Roberto Zucco

Commentaire composé, L'autoportrait de Zucco Ce texte est un extrait de la pièce de théâtre Zucco, écrit par Bernard-Marie Koltès en 1988. Cette pièce est basée sur un fait divers dont Zucco incarne Roberto Succo, un criminel qui a commit de nombreux crimes, tel que des vols, des viols, et des meurtres, en Italie, en France et en Suisse. Cette pièce a fait un énorme scandale lorsqu'elle est sortit, car elle est fondée sur une histoire triste et tragique, le public était donc choqué qu'une telle

ROBERTO ZUCCO : le mythe de l’assassin automatique dans le théâtre de Koltès « Signes de vie : la cruauté, le fanatisme, l’intolérance ; signe de décadence : l’aménité, la compréhension, l’indulgence » Cioran, Précis de décomposition. « Le monstre peut surgir de nous, nous pouvons avoir le visage du monstre. » Ionesco, Entre la vie et le rêve. « Au bout d’un siècle l’accroissement du bruit, l’accélération des mouvements et des cadences de travail, la puissance multipliée de l’éclairage artificiel

LA 12 – Roberto Zucco -Scène 1 « L’évasion » Scène comique qui défait nos attentes La perception génère la conception 6 premières répliques : redondance du v. « entendre » avec une évolution vers un changement de sens (répétition volontaire) Scène qui s’ouvre sur l’irréalité – une impression d’illusion Cf. rôle du théâtre : illusion du réel) Scène qui s’ouvre sur 2 perso. secondaires. Zucco y fait son apparition (personnage principal/éponyme) Présentation brève mais forte de RZ l42-42 :

rencontre du vieux monsieur. Introduction La scène VI constitue une sorte de parenthèse dans la pièce : située en dehors de la trame narrative, elle confronte Zucco à un vieil homme qui apparaît à cette occasion, qui disparaît ensuite, et ce dans un lieu espace quasi onirique. La rencontre est l’occasion pour Koltès de présenter Zucco et une sorte de double, pour livrer au public un autoportrait très vite élargi à une définition de l’homme . Question possible sur la scène En quoi le passage

posthume en 1990 : véritable succès de scandale car repose sur un fait divers qui a défrayé la chronique en 1987 (tueur en série d'origine italienne, qui s'appelle Roberto Succo, avec un S. En changeant le S en Z, Koltès contribue à transformer le fait divers en mythe : voir analyses plus loin). Voir également le film de Cédric Kahn de 2001 : Roberto Succo, qui se concentre sur le véritable meurtrier (avec un s, cette fois, comme le véritable personnage). Le cinéaste retranscrit la réalité des faits, procède

– de la vie. Vie assez insignifiante pour qu’on y mette fin brutalement par un coup de roulette russe, assez fondamentale aussi pour que nous soyons saisis d’amitié, voire de tendresse, pour ce monde de roman-photo : il dresse devant nous un portrait décalé et subtil, tout en demi-teintes, des enjeux de l’existence. Finesse et humour - qui s’allient avec son talent à aller jusqu’au bout de ses idées et de ses images -, ce sont précisément les qualités que j’ai eu le plaisir d’apprécier, de

| | | | | | |L’aveu sur scène du XVIIe|Bernard-Marie Koltès, Roberto Zucco (1990) Livre | | | |Lecture cursive : Molière, Dom Juan | |au XXe siècle |de littérature p.198 | | |

disait : 4 5 B-M. Koltès, Une part de ma vie, op. cit., p. 32. Ibid., p. 131. 6 Ibid., p. 13. 7 B-M. Koltès, lettre datant du 7 avril 1970, parue dans Séquence 2, Théâtre national de Strasbourg, « Dossier Bernard-Marie Koltès. De Strasbourg à Zucco », 1er semestre, 1995, p. 13. 8 « Une bagarre […] suit les trois mouvements logiques de l’introduction, du développement et de la conclusion. C’est cette construction forte et ces rapports forts qui méritent d’être racontés au théâtre, des histoires

d’années lorsque Patrice Chéreau, avec la mise en scène de Combat de nègre et de chiens en 1983, le fait découvrir au public français. Puis il mettra en scène Quai Ouest, Dans la solitude des champs de coton et Le Retour au désert. À l’exception de Roberto Zucco (dont la création en France est due à Bruno Boëglin), ce travail commun signe la reconnaissance, par un des hommes de théâtre les plus audacieux de sa génération, d’un auteur, alors jeune et inconnu, aujourd’hui considéré comme le créateur d’une

Olivier Marrache jugement sur le vol, l’homosexualité, la trahison, le crime, cela revient à s’interdire toute perception de la beauté poétique des textes, rester en soi alors que Genet oblige à s’en sortir. » Mais si Pilorge est à Genet ce que Roberto Zucco a pu être pour Koltès, un « astre noir » présidant à l’écriture de ses plus beaux poèmes, il incarne aussi pour l’auteur maudit, abandonné à sa naissance et qui décidera dès lors de rejeter en bloc toute forme de structure - « M’inhumaniser est