Réel Et Irréel Littérature

personnage, même si celle ci semble plus présente dans un roman comme Le Vol d’Icare, on trouve néanmoins dans Zazie, des aspects très intéressants à étudier. La critique a souvent dit que Zazie dans le métro, était une « remise en question de la littérature », mais avant tout, ce sont les habitudes de lecture qui se voient bousculées, pour faire place à l’étonnement, et à l’humour. Ainsi, aborder une étude d’un personnage Quennien, ne peut se faire traditionnellement, en dressant un portrait, physique

en proie à l’histoire et aux commémorations. C’est tout un, puisque la commémoration inscrit le temps dans le temps, fait événement de la mémoire, suture l’histoire-discours à l’histoire réelle. Les faits et les personnages historiques en ont donc le monopole, comme des anniversaires et des fêtes. La littérature n’y a pas droit parce que les œuvres se lisent au présent même si l’auteur a disparu –et sont pour cette raison réputées éternelles. En s’emparant de Hugo, la commémoration n’affirme donc

entrer dans cette souveraineté solitaire d'où il ne réapparaîtra, en son être abrupt, que devenu littérature; puisque la ressemblance entre là dans un âge qui est pour elle celui de la déraison et de l'imagination » [FOUCAULT (9) p.62] Marthe ROBERT va dans le même sens : « Le Don Quichotte est sans doute le premier roman « moderne », si on entend par modernité le mouvement d'une littérature qui, perpétuellement en quête d'elle-même, s'interroge, se met en cause, fait de ses doutes et de

de nous, l’historien se base fortement sur l’écriture. La notion d’écrire, pour les historiens, est une opération importante, et peu importe les différends méthodologiques et idéologiques, l’historien est obligé d’admettre sa relation avec la littérature sachant qu’il est, avant tout, un narrateur. Toutefois, la narration n’est pas le seul moteur influent dans la rédaction d’un récit. L’historien se trouve la plupart du temps entouré d’une multitude de dilemmes intellectuels auxquels il doit faire

faible lumière encore départie aux yeux qui voyaient à peine, étaient des teintes non pas irréelles, trop réelles au contraire, mais fantastiques, et empruntées à la palette, à l'éclairage, inimitable dans ses noirceurs effrayantes et prophétiques, de la vieillesse, de la proximité de la mort. Marcel Proust, Le Temps retrouvé, 1927. Question Dans quelle mesure ces portraits prennent-ils appui sur le réel, dans quelle mesure le transposent-ils ? Votre réponse n'excédera pas une trentaine de

Conférence Nobel par Patrick Modiano Lauréat du Prix Nobel de littérature 2014 © LA FONDATION NOBEL 2014 Les journaux ont l’autorisation générale de publier ce texte dans n’importe quelle langue après le 7 décembre 2014 17h30 heure de Stockholm. L’autorisation de la Fondation est nécessaire pour la publication dans des périodiques ou dans des livres autrement qu’en résumé. La mention du copyright ci-dessus doit accompagner la publication de l’intégralité ou d’extraits importants du

dramaturgiques depuis l’Antiquité et a connue au fil du temps de nombreuses occurrences et autant de déclinaisons, la perception et donc la représentation du fou et de son discours évoluant sans cesse au cours de l’histoire et donc dans la littérature et particulièrement le genre théâtrale. Au théâtre, qu’il s’agisse d’un personnage atteint de démence, quelle qu’elle soit, ou d’un bouffon, le fou a pour constante d’être une figure singulière et remarquable, étant bien souvent marginal du fait

est morte, le laissant père d’une petite fille. En écrivant son roman, A.Fournier cherchait surtout à s’extérioriser et à vivre une aventure avec des personnages « impossibles », regarder tisser des intrigues sans vraiment représenter le réel dans sa béatitude et sa monotonie. Certes, Il n’est pas à nier que le courant réaliste laisse son influence sur l’écrivain et cela se voit dans sa peinture du déterminisme social qui asservit les hommes à la terre, ou de la rudesse de certains comportements

l'instauration du "je" mais aussi par son style d'écriture. Nous vivons toutes les étapes de son Hunger Games à n'en plus quitter le livre jusqu'a la fin. C'est une situation qu'aucun commun des mortels ne pourra vivre et pourtant, on le peut grâce à la littérature. L'art éveille donc selon Hegel des "sentiments endormis" car le deuxième but de l'art selon cette auteur est "de rendre accessible à l'intuition ce qui existe dans l'esprit humain'' c'est à dire que l'homme prend conscience de la vérité sur son

l'anticonformisme. Ainsi peut-on lire dans sa dernière lettre : « Dans toute situation réelle, on est plus proche de l'art, plus voisin de lui que dans les irréelles professions semi-artistiques qui, en faisant croire qu'elles touchent à l'art de près, en nient pratiquement l'existence et l'agrément, comme fait par exemple le journalisme tout entier et presque toute la critique et les trois quart de ce que l'on nomme littérature et qui veut être nommé ainsi. Je me réjouis, en un mot, de voir que vous avez