Sartre Nous Sommes Ce Que Nous Faisons

lorsque nous nous regardons dans un miroir, on se voit donc nous sommes ce que nous voyons. Mais en plus d’exister nous nous voyons exister ce qu'on pourrait appeler la “double existence”. Hegel, un philosophe du XIXème siècle, dit que nous existons mais que nous nous voyons aussi exister dans une sorte de dédoublement de soi rendu possible par notre conscience qui agit comme un miroir. En plus de savoir qui nous sommes physiquement, nous sommes munis d'une conscience de notre pensée. Cependant, Descartes

dont on bannirait toute recommandation morale, tout devoir ? Il faut au contraire affirmer que l’homme est libre et responsable de ses actes an toutes circonstances. C’est ce que soutient Sartre. Certes, la liberté est un poids, un lourd fardeau qui nous contraint à assumer ce que nous sommes et ce que nous faisons, mais il faut l’assumer avec courage, sans mauvaise foi.

une conscience, une liberté et du même coup, une responsabilité. Sartre distingue radicalement la subjectivité humaine de la notion d'objet en montrant que pour l'objet l'Essence précède l'existence alors que pour le sujet l'existence précède l'Essence. Par Essence, il faut entendre l'ensemble des caractéristiques qui définissent un être. Les objets sont déterminés à l'avance à être ce qui sont. En revanche, l'homme, d'après Sartre, se fait lui-même. Il n'est pas déterminé à être ceci ou cela. C'est

handicapant, et freine l’homme dans sa quête d’élévation et de progression. Si nous nous enfermons nous même dans notre passé, notre passé nous enferme tout autant. Nos collègues, nos amis, et notre famille se font une idée de la personne que nous sommes à partir de notre passé, de ce qu’ils savent de nous. Ainsi, si je mens une fois à une personne, celle-ci pourra me conférer l’appellation de « menteur » tout au long de ma vie, bien qu’en règle générale, ne n’en suis pas un. Notre entourage à sur

« Etre soi-même », cette expression commune peut paraître de prime abord évidente et sans ambiguïté. Pourtant en s’y attardant nous pouvons relever quelques interrogations autour de ce thème. Nous sommes le commanditaire de nos pensées. Nous décidons de tous les actes que nous faisons ; en ce sens nous sommes toujours nous-même. Cependant, nous constatons les limites d’être constamment soi-même ; en effet lorsque nous réalisons un geste inadapté à une situation, nous employons le terme « je n’étais pas

Philosophie L'expression « être soi-même » peut nous apparaître comme un pléonasme: en effet, qui sommes-nous, sinon nous-mêmes? Il semble qu'il soit impossible de ne pas être soi-même, nous ne pouvons être autre que le sujet de nos pensées, de nos actes et de nos états. Et pourtant, il nous arrive de dire « j'étais hors de moi » ou « je n'étais plus moi ». Ces expressions montrent comme une étrangeté au plus intime de nous-mêmes. Nous pouvons alors nous demander : Est-il possible de ne pas être

possible que nos actes ne soient pas voulus ? Et ce thème peut-il être une excuse dans certains cas ? D’une manière morale et psychologique, on pense souvent qu’il est impossible de ne pas être soi-même. Tout simplement parce que nous sommes ce que nous sommes et que si c’est inscrit dans nos gênes, il n’y aurait pas de raison d’être différent. Mais pour ma part, je dirais qu’il est possible que nous ne soyons pas nous même. Le simple fait que parfois des personnes nous disent ce qu’elles pensent

ect et de pouvoir en être conscient. En effet, si nous avons conscience de nous dans le monde : « je pense donc je suis » a dit Descartes, cela signifie que nous en faisons partie. Par conséquent nous pouvons nous identifier aux autres, tout en sachant qu’autrui n'est pas soi. Cependant il ne faut pas perdre conscience que nous ne sommes pas autant conscient d'autrui que lui est conscient de lui-même. Nous verrons donc ces deux idées opposées dans les deux premières parties, pour ensuite ouvrir le

Est-on libre de se nuire ? La morale veut que l'on traite autrui avec respect et dignité. De même, autrui doit nous rendre ce respect envers la personne humaine que nous sommes. C'est la valeur absolue de notre humanité qui fonde ces exigences. Mais vis-à-vis de soi-même, les choses semblent moins évidentes. Étant doué de liberté et possesseur de mon corps, il paraît clair que je peux user de cette liberté et de ce corps qui est le mien comme je l'entends. Me nuire, me faire mal paraissent ne poser

comprendre qu’en s’abstenant de choisir, on aura toujours l’occasion de faire des choix. Cependant, on ne fait que retarder le moment présent et à force de s’abstenir de choisir, on passe à côté de notre liberté car nous ne l’exerçons pas. Pour Sartre, la liberté est la condition initiale de l’homme. Ce dernier n’est pas défini par une essence préétablie, il est libre de se faire, il est projet. Sur le fond, il présente un homme libéré de toute référence à un Dieu créateur, et, au-delà, de toute