Sheraa Par Sadi

bénéficie : il est adressé à une certaine Sheraa (qui n'est pas non sans rappeler une certaine Schéhérazade) et serait écrit par le poète persan Sadi. Cet épître sert donc en quelque sorte de prologue dans lequel Voltaire présente son conte dans un univers dépaysant qui doit faire rêver tout en annonçant finement les prochaines cibles qu'il attaquera dans le conte. Voltaire se permet même, avec humour, de faire l'éloge de son propre conte sous la prétendue plume de Sadi. L'orient est au centre de

même un petit fonds de philosophie qui m’a fait croire que vous prendriez plus de goût qu'une autre à cet ouvrage d’un sage. 1 - Dignitaire turc chargé de la religion et des lois. ( Le Garde des sceaux ? ) 2 - Sheraa rappelle Schéhérazade, l’héroïne des Mille et une nuits. Shera est le nom arabe de Sinus, la plus fameuse des étoiles. 3 - Saadi : Poète persan (II 84 - 1291) auteur de Gulistan au jardin des roses. 4 - 18ème mois de l’année musulmane. 5 - Date qui correspond à l’an 1459 de

livre dédié à une personne. 2. Quelle est la situation de communication ? Emetteur : Sadi, poète Récepteur : Sheraa  schéhérazade  les 1001 nuits  l’Orient 3. Quelle est la fonction de cet « avant-texte » ? Préparer le lecteur à entrer dans le roman, le faire entrer dans un univers particulier : l’Orient (sultan, sultanne, noms propres, calendrier…) Après avoir lu le texte : 4. Comment Sadi s’adresse-t-il à Sheraa ? Compliments, flatteries Eloge : faisait partie des dédicaces obligées du XVIIIème

Toutes les méthodes sont possibles. Un exemple de méthode est la lecture linéaire du texte en relevant un par un les procédés et en les rangeant dans un tableau. Voici un modèle en prenant l'exemple de l’épître dédicatoire de Sadi à Sheraa dans Zadig Relevés Sultane, hégire (l. ) Sadi (l...) Procédés identifiés Champ lexical de l'orient pseudonyme Interprétations Thèmes Mise en place d'un contexte oriental Mystification orientale, mode de l'époque Jeu de piste qui donne l'impression que ce n'est pas

Jésuites et écorne les préjugés de l’aristocratie, sort ainsi des poches du trépassé Dr Ralph ; Zadig, qui fait l’apologie du déisme et du despotisme éclairé, n’est bien évidemment que la traduction d’un conte offert autrefois par le poète Sadi à la sultane Sheraa… Outre qu’il tire parti de sa polyvalence, l’apologue appâte le lecteur par la promesse d’un divertissement, d’un récit forcément plaisant. ……………………………………………………………… Enfin, l’apologue ne se contente pas d’amuser ou d’intriguer, il

que c’est un ouvrage détestable ») alors même qu’il vient d’en souligner les qualités. b. Multiplier les instances entre auteur et lecteur : plusieurs traducteurs Après avoir emprunté le masque du censeur, l’auteur se cache derrière le personnage de Sadi, un poète oriental du treizième siècle qui se présente comme un traducteur : « Je vous offre la traduction d’un livre d’un ancien sage ». Zadig serait un conte écrit par un sage en « ancien chaldéen » qui fut ensuite traduit « en arabe, pour amuser

« Siècle des Lumières » 2 ) Étude de l'argumentation : Convaincre-Persuader-Délibérer * Œuvre intégrale : Zadig (1747) de Voltaire, conte philosophique Lecture analytique des passages : * Approbation * Épitre dédicatoire à la sultane Sheraa par Sadi * Chapitre 1 Le Borgne * Chapitre 3 Le chien et le cheval * Chapitre 9 La femme battue * Chapitre 10 L'esclave * Chapitre 14 Le brigand * Chapitre 15 Le pêcheur * Chapitre 18 L'ermite * Chapitre 19 Les énigmes

de nobles passions, par une poésie bien réglée. Cette hiérarchie des genres est héritée du XVIIe siècle classique. Zadig est présenté par une Epître dédicatoire du poète persan Sadi à la sultane Sheraa. Cette épître commence de manière très convenue : « Charme des prunelles, tourment des cœurs, lumière de l’esprit […] ». Sadi fait allusion à la traduction du livre d’un ancien sage, d’abord écrit en ancien chaldéen, puis traduit en arabe, pour amuser un sultan. L’épître s’achève ainsi : « Je prie les

de nobles passions, par une poésie bien réglée. Cette hiérarchie des genres est héritée du XVIIe siècle classique. Zadig est présenté par une Epître dédicatoire du poète persan Sadi à la sultane Sheraa. Cette épître commence de manière très convenue : « Charme des prunelles, tourment des cœurs, lumière de l’esprit […] ». Sadi fait allusion à la traduction du livre d’un ancien sage, d’abord écrit en ancien chaldéen, puis traduit en arabe, pour amuser un sultan. L’épître s’achève ainsi : « Je prie les

analyse le comportement humain et le rapport de l’homme face au monde et à sa destinée. C’est un très habile conteur mais avant tout un philosophe : « son conte est un ouvrage qui dit plus qu’il ne semble dire » (« Epître dédicatoire à la sultane Sheraa, par Sadi »  * Cadre spatio-temporel Comme il est d’usage dans les contes, l’époque n’est pas précisément définie. Le conte commence par : « Du temps du roi Moabdar, il y avait à Babylone (…) »  Cela nous renvoie à des temps anciens (Babylone est