Spinoza Liberté Et Obéissance

douteuses. Une représentation mécanique de la vie est à l’œuvre – Hobbes, Spinoza, pour prédisposer au darwinisme et au « nihilisme administratif ». L’endeavour et le conatus sont conservateurs, alors que le dyna- Document téléchargé depuis www.cairn.info - - - 62.240.242.91 - 08/08/2012 09h58. © P.U.F. 438 Philippe Choulet 1. Le crépuscule des idoles, « Divagations d’un inactuel », § 38, « Ma conception de la liberté ». Cf. Ph. Choulet, « Nietzsche : pour apprendre la force libre », Pactes

Spontanément, on peut être tenté de définir la liberté comme le pouvoir de se déterminer sans aucune contrainte, d’agir comme bon nous semble, sans nous soucier des contraintes qui peuvent venir entraver notre action. On assimile alors la liberté à l’indépendance : être libre, ce serait ne dépendre de rien ni de personne, avoir toute l’attitude de se déterminer par soi-même. La liberté apparaît alors comme un pouvoir illimité. Cette définition de la liberté comme un absolu peut s’appliquer à cette notion

la philosophie politique comme science, en la séparant nettement de l'éthique (alors que cette dernière et la politique étaient inséparables chez les trois grands penseurs de l’Antiquité qu'étaient Socrate, Platon et Aristote). En outre, aussi bien Spinoza et Hobbes que Machiavel ont cherché à fonder la philosophie politique sur l'étude de l'homme tel qu'il est — et non de ce qu'il devrait être comme le faisaient les Anciens. Cette pensée trouvera au XIX et XXème siècle une nouvelle tendance. Ce qui

1 La liberté. Introduction Le plus souvent lorsqu’on évoque le mot de liberté on pense d'abord à son aspect politique, c’est-à-dire à une série de droits, « de droit à... » Par exemple, le droit à la liberté d’expression, à la liberté de circulation, à la liberté de choisir des représentants politiques par des élections, etc. Pourtant, la liberté relève, tout d'abord, non pas de la politique ou du droit, mais d’une expérience en première personne, elle peut être vue comme un trait de la condition

une connaissance claire. Intelligible et explicable. Il doit être intrinsèquement conforme à la raison. Ensuite, il faut que la rationalité corresponde à la réalité. Dans ses procédures, la raison doit être assurée de « coller » aux choses. Ainsi Spinoza soutient-il que « l’ordre et la connexion des idées sont les mêmes que l’ordre et la connexion 1 des choses ». On voit comment le projet philosophique en est venu à soutenir que la réalité tout entière est rationnelle afin de satisfaire au désir

généralité son impersonnalité qui excluent arbitraire et instabilité des volontés particulières bêtes noires de Rousseau La loi permet homme imiter dans sa sphère les décrets immua bles de la divinité est elle seule que sont dues la justice et la liberté est elle qui rétablit dans le droit social égalité naturelle car lorsque les chefs ordonnent est elle qui parle par leur bouche et ainsi grâce elle les hommes servent et ont point de maîtres les hommes obéissent et pourtant sont libres Voilà pourquoi

du christianisme. Dans le sens où il n’est pas en dehors du monde. Mais on peut parler d’immanence du principe organisateur de l’univers à l’univers lui-même. Stoïciens : le monde est Dieu lui-même ou alors Dieu est le monde. 20 siècles plus tard Spinoza se rattache à cette idée par Deus sive natura (Dieu ou a nature). On ne peut séparer la physique de la morale puisque rien dans la nature n’arrive sans raison. Quand on juge qu’un phénomène comme la mort, la souffrance son des mauvaises choses

autant croire en ce rien et nous ne serons pas déçus, nous resterons libres et protégés de l’illusion. Certes ne croire en rien c’est encore croire, et il s’agit encore d’un acte de foi, mais cette foi est la seule qui sauve, car elle garantit notre liberté et nous préserve du mal. Pourquoi? On aurait plutôt tendance à penser le contraire et à affirmer comme DOSTOTEVSKI “Si Dieu n’existe pas tout est permis”, ainsi l’athéisme serait la porte ouverte au mal. Il y a pourtant là une erreur reposant sur

celle des rituels des institutions religieuses, des communautés religieuses, elle pose notamment les problèmes de la liberté et de la paix. Cette dimension est censé rassemblée les hommes hors tandis que l’idée de communauté religieuse a pour message les faims de les rassemblée, la diversité des religions les divisent au point qu’elle est source de guerre de religion. -Quant à la liberté elle est aussi en question : dogmes et rituels mais aussi pouvoir religieux peuvent aliéner les hommes par leurs commandements

je travaille pour les parents ou pour l’enfant ? Et juridiquement jusqu’où je laisse aller mal ? En France le devoir absolu du médecin et du psychologue est d’intervenir quand la vie est en danger. Ex : toxicomanie : puis-je aller plus loin que la liberté de l’individu qui ne veut pas s’en sortir ? Pareil pour la prostitution, peut-on admettre la prostitution comme loi de vie ? L’expression de l’individu  expression juridique. Droit et morale, point de vue clinique. On a toujours à répondre de nos