Technoscience

comme le clonage reproductif. Pour Hans JONAS, ce qui caractérise d’une manière générale la technoscience, c’est sa dynamique foncièrement utopique, potentiellement une source d’autoréification de l’homme. Face à cela, il faut mobiliser de manière volontariste la peur à des fins d’autopréservation de l’humanité. Contrebalancer par une peur méthodique les espoirs de la dynamique utopique de la technoscience. Pour JONAS, ce ne sont pas les échecs de la science que nous devons redouter, mais ses réussites

satisfactions qui contentent la plupart des autres hommes? Une détresse existentielle qu’il faudrait tenir en respect ? Une terreur de l’inconnu, un sentiment d’insécurité exigeant d’être apaisé ? Une volonté de puissance active ou réactive ? Si la technoscience semble, en effet, témoigner d’un désir prométhéen de puissance pour la puissance, le marteau nietzschéen, si prompte à briser les idoles dévoile dans la volonté de vérité, le symptôme d’une faiblesse radicale.    La réponse à notre question ne

recherche scientifique en lui fournissant des moyens toujours plus performants de mesure, d’observation et de calcul. Les enjeux économiques accroissent cette interpénétration de la science et de la technique, si bien qu’on parle aujourd’hui de technoscience pour signifier cette collusion. Ainsi la question se possède savoir si la science a perdu son âme, en renonçant à sa vocation spéculative et émancipatrice pour n’être plus qu’un moyen de la technique et finalement de la recherche du profit économique

développement de l’Humanité, sans prise de conscience de notre asservissement progressif, la disparition de la race humaine est inéluctablement programmée. C’est un appel à ne pas abandonner notre devenir aux tenants du libéralisme sauvage et de la technoscience. DEMARCHE DE L’AUTEUR Huxley a écrit une réflexion sur un avenir possible et sa philosophie plutôt qu’un livre de personnages qu’il valide en menant une expérience hypothético-déductive grandeur réelle. A partir de son postulat, il émet des

légitimité dans l’ordre social. Le père ne tient son autorité que par son énonciation et les énoncés de la science raciale ont conduit à gommer de plus en plus la possibilité d’énonciation. 4. Un symbolique virtuel En quoi le développement de la technoscience marque l’environnement qui est le notre et comment l’effet majeur de cette transformation est de discréditer l’autorité paternelle et donc de subvertir l’équilibre entre cette dernière et le pouvoir maternel au sein même de la famille. 6

veulent reprendre en mains les enjeux techniques pour ne pas les laisser aux businessmen et aux militaires. Sur le mode de l’approbation individuelle, du culte du « micro » et du « do-it-yourself », ils cherchent à repenser toute la politique des technosciences pour les mettre au service d’une extension des capacités d’actions individuelles. C’est exactement le projet qui guidera, au milieu des années 1970, les concepteurs de la micro-informatique personnelle. En 1968, Steward Brand, publie une première

l’individu : le sens de la vie / le bonheur. 1-le progrès ressenti comme tel : l’accroissement de la force, rapidité… 2-l’angoisse liée à l’autonomisation de la technique 3- la perte de sens 2. L’«hubris» technologique : de la technique aux technosciences - Martin Heidegger, « la question de la technique » La technique des Anciens La technique des Modernes Heidegger : version complète L’époque moderne marque une rupture dans l’histoire de la technique. Cette rupture est d’abord une révolution

assujetties. C’est en rappelant cela que l’anthropologie de la communication peut nous aider à prendre du recule sur les monde contemporains écrasés par la globalisation. Une science de l’altérité Qu’il s’agisse de l’économie, de la politique ou de la technoscience, écrit Guillebaud : « on traite l’homme selon l’idée qu’on s’en fait, de même que l’on se fait une idée de l’homme, selon la manière dont on le traite. »2 La rencontre des sociétés suit deux voies opposées, elles peuvent se succéder, mais vont

symboles et technosciences, Champ Vallon, 1996 (30)- E. Guilhem, J-F Mattei, De la “vache folle” à la “vache émissaire”, Ass. Nat. rapport 3291, Paris, 1997 (31)- CE 9 avril 1993; AJDA, 1993, 381 (32)- G. Hottois, op. cit. note (26), p. 157 et s. (33)- Les conflits intervenus dans la Yougoslavie de l’après Tito montrent qu’au moins une partie de l’Europe présente une fragilité certaine sur ce point. (34)- Cf. note (32) p. 165 (35)- G. Hottois, Droits de l’homme et technosciences, l’universel

vérité Russell l’appelle technique. Une théorie est d’autant plus vraie qu’elle permet de prévoir l’avenir (anticipation par les calculs de certains phénomènes) et d’avoir des applications techniques (inventions). Russell est conscient que la technoscience peut prendre la place de la science proprement dite. Or la science ne se réduit pas à ses applications techniques et ce désir d’une science qui paye par ses réussites techniques est source d’une grave illusion. La technique ne peut être la religion