Tragique Monstrueux Terrifiant

n’est pas la nôtre s’assemble et se désintègre, faite de nous-même et de quelque chose d’autre ; et le dormeur ne voyant pas tout à fait, pas tout à fait inconscient, entrevoit ces étranges animaux, cette incroyable végétation, ces êtres livides terrifiants ou souriants, ces larves, ces masques, ces figures, ces hydres, ces confusions, ce clair de lune sans lune, ces décompositions obscures du prodige, ces croissants et décroissants dans une profondeur glauque, ces formes flottant dans les ténèbres

concernant la lecture par Kierkegaard de la tragédie de Sophocle, et l'interprétation qu'en donne Steiner. Il faut d'abord résumer le propos de Steiner: Kierkegaard avait lu Hegel, la Phénoménologie et l'Esthétique en particulier. Quelle est l'essence du tragique ? La responsabilité, l'acceptation de la culpabilité. Dans la tragédie antique, le héros subit le fatum et son action est de l'ordre épique: dans la tragédie moderne, celle d'une époque mélancolique et désespérée, la séparation où vivent les individus

le projet de supprimer Camille : obstacle pour Thérèse qui souhaite épouser Laurent. Circonstances : promenade au bord de l’eau à Saint-Ouen, suivie d’une partie de canotage (scène souvent représentée par les peintres impressionnistes), mais issue tragique ici. Ier axe : Les personnages : Ce sont Camille, Laurent, Thérèse et les canotiers. Camille : Désigné par son prénom ou « le commis », « le malheureux ». c’est la victime, et pendant la scène du meurtre, il est pourtant le seul à parler au discours

le projet de supprimer Camille : obstacle pour Thérèse qui souhaite épouser Laurent. Circonstances : promenade au bord de l’eau à Saint-Ouen, suivie d’une partie de canotage (scène souvent représentée par les peintres impressionnistes), mais issue tragique ici. Ier axe : Les personnages : Ce sont Camille, Laurent, Thérèse et les canotiers. Camille : Désigné par son prénom ou « le commis », « le malheureux ». c’est la victime, et pendant la scène du meurtre, il est pourtant le seul à parler au discours

manifeste aux gens, et donc de les sauver de l'oubli de la vie où ils se situent. Un oubli qui les amène à se sentir à tort comme étant à la source de leurs propres pouvoirs, de leurs plaisirs et de leurs propres sentiments, et de laisser dans le manque terrifiant de ce qui donne néanmoins chaque ego à lui-même. La plénitude de la vie et le sentiment de satisfaction qu'il apporte, il doit céder à la grande Rift, au désir qu'aucun objet ne peut satisfaire, à la faim que rien ne peut satisfaire. Comme il l'a

de la peur suscitée par le corps féminin. La Sainte Marie Madeleine en est un parfait exemple dans ses diverses représentations, parfois à l'opposé. En 1453/1454, Donatello sculpte dans du bois de peuplier une Marie Madeleine terrifiante de 188 cm, à la dimension tragique. (Annexe 10) Sa longue chevelure enveloppe un corps décharné, puni et torturé, harassé par de longues années de repentance et de mortification. Représentée les mains jointes, la pénitente est traitée avec un réalisme poignant

moderne », qui cherche l’éternité à travers la pierre philosophale, comme avec l’élixir, chez Balzac. Mais Balzac entend bien démythifier et démystifier la tradition pour nous en livrer sa propre interprétation. Sans foi, inhumain, presque monstrueux, le Don Juan balzacien n’est pas l’homme séduisant et séducteur auquel on pouvait s’attendre. De plus, c’est un Don Juan italien et espagnol que nous avons ici. Il remythifie donc le personnage en lui conférant des attributs sataniques

autres décalages comme la satire, la parodie etc… ? Ce qui est spécifique pour le grotesque c’est qu’il induit une tension voire une contradiction entre l’aspect ludique, hilarant de la situation et son aspect inquiétant, sa dimension sérieuse, voire tragique ? Une représentation grotesque fait rire mais nous inquiète, nous dérange, nous déstabilise. Première spécificité du grotesque. Certaine variante sont là pour nous conforter dans nos normes et habitudes. Ce genre de comique, très éloigné du grotesque

fascine plus que jamais. Certes, après les tentatives infructueuses de la seconde moitié du XXe siècle, les auteurs semblent avoir renoncé à inventer une tragédie moderne. En revanche, l’engouement pour la mise en scène et l’adaptation d’auteurs tragiques, notamment grecs, que Georges Banu interrogeait dans « Tragédie grecque, défi de la scène contemporaine1 », ne faiblit pas. En ce seul printemps, on peut voir dans l’hexagone Les Bacchantes d’Euripide à la Comédie française, Le Sang des Atrides,

et qui fut mise en musique par Marc Antoine Charpentier (créée à l’Académie Royale de Musique en 1693), mais aussi Médée et Jason (créée sur cette même scène royale en 1713), dont la musique fut composée par Joseph-François Salomon. Médée, thème tragique, fut donc aussi, bien avant Cherubini, un thème lyrique en France, comme il l’avait été en Italie dès les années 16402. L’ensemble de ces œuvres constitue un corpus cohérent, chaque auteur prenant position par rapport à ses prédécesseurs : la tragédie