Tyrannie Cylon

passer pour légitime. Une minorité contrainte peut alors elle-même croire accomplir son devoir en se soumettant. Cette tendance particulière aux démocraties est dénoncée par Tocqueville dans De la démocratie en Amérique où il évoque le risque de la tyrannie de la majorité : suite à l’égalisation des conditions, les citoyens sont poussés à faire aveuglément confiance à l’opinion générale et ne se donnent plus la peine de juger par eux-mêmes de la justesse de celle-ci. Il rejoint en ceci Kant qui affirme

dirigeants une fausse légitimité politique. Le risque d’une telle unité est crainte par la pensée libérale car, selon Marc Sadoun « Le risque n’est pas seulement celui du despotisme et de la servitude volontaire noté par La Boétie, il est celui de la tyrannie de la majorité que toute la pensée libérale redoute. Tocqueville en a donné le diagnostic le plus précis et la critique la plus vive. » Dans la pensée libérale, l’esprit de l’individu doit être préservé même dans l’opposition , c’est ce qui faisait

à leur niveau, et qui réduit les hommes à préférer l’égalité dans la servitude à l’inégalité dans la liberté. » C'est dans le renoncement à la liberté que se trouve le danger majeur pour la société démocratique. le premier risque est celui de la tyrannie de la majorité, c'est à dire un régime politique qui se caractérise par la règle de la majorité qui veut que, par le vote, la décision soit celle du plus grand nombre. Tocqueville relève que la démocratie comporte le risque d'une toute puissance

des conditions ne mène pas toujours à une démocratie qui protège les principes libéraux (droits & responsabilité individuels). Les deux risques principaux sont la tyrannie de la majorité et l’individualisme. Ensuite, nous verrons plus précisément à quelle nouvelle forme de despotisme ces risques peuvent conduire. 1 A. La tyrannie de la majorité Dans la partie du même nom, qui va de la page 686 à la page 689, Tocqueville met en lumière les raisons pour lesquelles il faut mettre des obstacles

principe d’égalité comporte des effets pervers comme le nivellement de la société ou l’apparition d’inégalités injustes.  Tocqueville souligne trois principaux effets pervers de l’égalisation des conditions : l’égalitarisme et l’individualisme, la tyrannie de la majorité (condamnerait toute forme de déviance de la part des minorités et conduirait au conformisme), et le délaissement du pouvoir politique.  Si l’égalité des chances est un idéal démocratique incontournable, en revanche, son éventuelle

dans la servitude que la liberté. Ils n'ont pas de mépris pour la liberté au contraire mais l'égalité remporte leur amour. /! Attention aux bureaucrates et administration qui peuvent s'emparer du pouvoir. Autre risque de la démocratie la tyrannie de la majorité elle peut imposer des lois injustes aux minorités Les craintes de Tocqueville sont qu'elle devienne tyrannique (Hitler façon légale) Elle peut apparaître à cause de l'individualisme → Risque de despotisme mou Les solutions

divisés et soumis au désir de posséder, on peut noter que trop d’égalité peut aussi menacer la liberté. Plusieurs philosophes ont pointé les dangers : de la passion de l’égalité: comme Tocqueville qui y voit la cause d’une société uniforme, de la tyrannie de la majorité et de l’avènement possible d’un despotisme doux en démocratie ; du sacrifice des libertés individuelles au nom de la liberté politique, se contentant de cette égalité dans la souveraineté et devant la loi (B.Constant critiquant Rousseau

du public. Mais les individus qui ne sont pas en accord avec l’opinion publique, sont exclus ou ne sont pas entendus. La croyance en l’opinion publique mène à la condamnation du comportement des minorités. L’égalisation des conditions favorise la tyrannie de la majorité, nouvelle forme de despotisme. On assiste au règne de la majorité qui exclut toute forme de déviance et pousse ainsi au conformisme. Ceci a pour conséquence de réduire la liberté individuelle. Q.5 : Facteurs de la centralisation

éducatives, Paris, PUF, 2007 Morin Edgar, Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur, Seuil, 2000 Obin Jean-Pierre, Les établissements scolaires entre l’éthique et la loi, Hachette Education, 2005 Pasquier Dominique, Cultures lycéennes, la tyrannie de la majorité, Autrement, 2005 Pena-Ruiz Henri, Qu’est-ce que l’école ? Folio, 2005 Perrenoud Philippe, Métier d’élève et sens du travail scolaire, Paris, ESF, 2004 Picquenot Alain et Vitali Christian (coordonné par), De la vie scolaire à la vie

amène son lot de problèmes et le plus sérieux est sûrement, pour Mill, la tyrannie de la majorité / la tyrannie de l'opinion publique. Lorsque le gouvernement est représentatif, le peuple n’a plus à se prémunir contre lui. Le problème change de source, c’est maintenant de la société que les individus doivent se protéger: « Se protéger contre la tyrannie du magistrat ne suffit donc pas. Il faut aussi se protéger contre la tyrannie de l’opinion et du sentiment dominants, contre la tendance de la société