Ténèbres Claudel

ont servi à donner une idée extrêmement haute du bonheur procuré par la sainteté. En entendant ces personnages privilégiés raconter leurs rêves, les philosophes furent amenés à penser que les disciplines ascétiques permettent à l'âme de passer des ténèbres de la vie humaine à la lumière céleste ; en s'associant au corps, l'âme aurait subi une déchéance, étant désormais condamnée à la douleur ; mais l'âme pourrait se racheter, en s'affranchissant de tous les besoins matériels auxquels sont assujettis

sont d'« étranges citoyens du monde, exilés dans leur propre patrie » 427 . Le monde est antinaturel : « la terre serait une cage splendide pour des animaux qui n'auraient rien d'humain » 428 . L'homme est « une créature aveugle, errant dans les ténèbres d'une condition cruelle et limitée » 429 . Il y a du malentendu partout 430 . L'homme est en quarantaine, comme dans La Peste ; il est aux prises avec le mal comme les habitants d'Oran qui étouffent leurs gémissements dans le monde clos de la ville

sont d'« étranges citoyens du monde, exilés dans leur propre patrie » [427]. Le monde est antinaturel : « la terre serait une cage splendide pour des animaux qui n'auraient rien d'humain » [428]. L'homme est « une créature aveugle, errant dans les ténèbres d'une condition cruelle et limitée » [429]. Il y a du malentendu partout [430]. L'homme est en quarantaine, comme dans La Peste ; il est aux prises avec le mal comme les habitants d'Oran qui étouffent leurs gémissements dans le monde clos de la ville [431]

perdais mon regard dans le lointain, mais je savais que maintenant au pied de la ville, quelque part sur le terrain noyé dans la nuit, dormait le gros avion, ses ailes déployées. Je cherchais à déterminer au jugé la direction de l’aérodrome, mais les ténèbres étaient si profondes qu’on s’en trouvait désorienté, et l’on ne distinguait absolument rien. Les véhicules roulaient toujours vers le nord. Chaque soir, le grondement du canon semblait venir de plus en plus près. Les rues et les fenêtres étaient

"Ail ou Radis?", Éditions Michel Lafon, Paris 1996 Opération chirurgicale Ce que vous n'aimeriez pas entendre durant votre opération chirurgicale !!! "On va mettre ça de côté. On en aura besoin pour l'autopsie." "Accepte ce sacrifice, O Seigneur des Ténèbres" "Rambo! Rambo! Reviens ici avec ça! Vilain chien!" "Attends une minute... Si ça c'est la rate, alors ceci, qu'est-ce que c'est?" "Tiens moi cette.... Euh .... Cette euh .... chose là." "Oh merde! Ma Rolex est tombée au fond." "Oups! Hé, Vous connaissez

l’expérience de l’art puisse être pensée comme une expérience de la vérité, c’est ce dont témoigne, par exemple, un projet comme celui de Proust, d’« éclaircir la vie » par la littérature : « Elle me semblait pouvoir être éclaircie, elle qu’on vit dans les ténèbres, ramenée au vrai de ce qu’elle était, elle qu’on fausse sans cesse, en somme réalisée dans un livre ! » (Proust, À la recherche du temps perdu, Pléiade, T. III, p. 1032). 40. Il n’y a sans doute pas plus de purs faits que de simples interprétations

temps pour élever des sanctuaires dans lesquels la sagesse et le travail chassent pour toujours les haines entre les hommes et les clans. Car notre heure arrivera aussi. Car il est possible que ce soit notre tour d’être initiés à la scène des ténèbres. Car il est probable aussi que nous n’aurons plus à couler des bronzes pour nos anciens héros, mais à former des héros avec la meilleure partie de notre chair. Car il ne s’agira peut-être plus d’invoquer comme nous l’avons fait jusqu’à maintenant

de l’art puisse être pensée comme une expérience de la vérité, c’est ce dont témoigne, par exemple, un projet comme celui de Proust, d’« éclaircir la vie » par la littérature : « Elle me semblait pouvoir être éclaircie, elle qu’on vit dans les ténèbres, ramenée au vrai de ce qu’elle était, elle qu’on fausse sans cesse, en somme réalisée dans un livre ! » (Proust, À la recherche du temps perdu, Pléiade, T. III, p. 1032). 40. Il n’y a sans doute pas plus de purs faits que de simples interprétations

connaissances les plus certaines touchant les lois des nombres ou la disposition de cet univers. Tendus vers un objet qui se dérobe à leurs prises, ils s'efforcent de soulever un coin du voile, trop heureux d'apercevoir, parfois même sous d'épaisses ténèbres, quelque reflet de la lumière éternelle qui doit les illuminer un jour. A ceux-là les moindres connaissances touchant les réalités les plus hautes semblent plus désirables que les certitudes les plus complètes touchant de inoindres objets (1). »

l’expérience de l’art puisse être pensée comme une expérience de la vérité, c’est ce dont témoigne, par exemple, un projet comme celui de Proust, d’« éclaircir la vie » par la littérature : « Elle me semblait pouvoir être éclaircie, elle qu’on vit dans les ténèbres, ramenée au vrai de ce qu’elle était, elle qu’on fausse sans cesse, en somme réalisée dans un livre ! » (Proust, À la recherche du temps perdu, Pléiade, T. III, p. 1032). 40. Il n’y a sans doute pas plus de purs faits que de simples interprétations