Affaire outreau
Mesdames et messieurs les jurés, nous sommes ici au tribunal de Saint-Omer, le 2 juillet 2004 pour juger l’affaire où Thierry Delay, Myriam Badaoui, sont accusés d’abus sexuels sur mineurs.
Thierry Delay est un homme alcoolique, coléreux, qui frappe ses enfants, ses actes ont d’ailleurs poussé les assistantes sociales à mettre son fils ainé en maison d’accueil. Quand à Myriam Badaoui, on la dit immature, soumise aux hommes et certaines assistances sociales la voient comme une menteuse et manipulatrice. On sait aussi qu’elle-même a connu des violences sexuelles par son père et son cousin quand elle était plus jeune.
Un jour suite à l’alerte lancé par l’école des enfants et les assistances sociales, les enfants Delay-Badaoui sont interrogés par les policiers, examinés par deux experts psychologues puis par des médecins. Les enfants racontent les « manières » commises par leurs parents ainsi que les réunions organisés ou ils se faisaient violés par des voisins en échange d’argent. Les rapports des médecins et psychologues confirment les abus sexuels.
Le 20 février 2001, le couple est convoqué au poste de police, Myriam Badaoui avoue les faits alors que son mari nie tout en bloc. Une enquête est alors ouverte pour agression sexuelle, corruption de mineur et proxénétisme. C’est le juge Fabrice Burgaud qui est chargé de l’affaire et demande la mise en détention du couple et l’obtient. Myriam Badaoui écrit alors une lettre au juge ou elle dit « Les enfants ne sont pas des menteurs, je n’ai pas une bonne santé je suis faible et fragile mais je mérite de faire ma peine, mes enfants seront marqués à vie. » Grâce à cette lettre et aux multiples qui ont suivies, elle obtient la confiance du juge Burgaud.
Lors d’une perquisition à leur domicile, aucune preuve d’agression sexuelle n’est trouvée.
Alors les policiers se penchent sur une liste des violeurs effectuée par les enfants Delay, et reconnaissent les prénoms de certains voisins comme Aurélie