Albert camus

737 mots 3 pages
« Camus, philosophe? » Julie Rieth _ Si Camus hérite en partie du nihilisme nietzschéen, comme en témoignent des personnages tels que Caligula, ou à travers la récusation de toute transcendance, il s'y oppose néanmoins en affirmant la « non-acception » de l'absurde. Il écrit en effet dans Le Mythe de Sisyphe qu'on ne doit pas consentir à l'absurde, qu'il ne faut s'y résigner, et propose la Révolte comme alternative de l'existence et comme conséquence naturelle du sentiment de l'absurde. Si l'on choisit de vivre, il faut savoir dépasser la condition de l'absurde, et « imaginer Sisyphe heureux ». _ _ La révolte s'exprime de deux manières : elle est d'abord « solitaire », puis « solidaire ». En premier lieu, la révolte solitaire : elle est violente, elle correspond à la confrontation perpétuelle de l'homme et de son obscurité, au refus du postulat de l'existence de Dieu, au refus de la condition humaine et à la conscience d'une impossible transparence. Dans Caligula (1944), elle apparaît au moment où Drusilla, la soeur du personnage principal meurt. Caligula devient alors un tyran intransigeant qui prétend incarner « le visage bête et incompréhensible des dieux » afin de faire advenir les hommes à eux -mêmes face au destin qu'il leur soumet. Dans L'Etranger (1942), elle se traduit à la fin du roman par le comportement de Meursault qui refuse d'être sensible au jeu social et Le Mythe de Sisyphe (1942), écrit au même moment, la thématise avec la mise en évidence de l'opposition entre le besoin de clarification et l'opacité du monde. Dans un second temps, la révolte solidaire : « Je me révolte donc nous sommes » écrit Camus dans L'Homme révolté (1951). Le passage d'une révolte à l'autre - comme l'expliqua Maurice Weyembergh au sein d'une conférence donnée à l'occasion du cinquantenaire du prix Nobel attribué à Camus pour son livre La Chute (1956) - est en quelque sorte une progression d'ordre moral puisée dans l'expérience même de l'absurde, dans la révolte

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