Carnegie
Né en Ecosse, sa famille émigre aux États-Unis, en 1848, près de Pittsburg. Après avoir été employé dans une manufacture de textile, il est télégraphiste. Il travaille ensuite dans une compagnie de chemins de fer, où il préconise la mise en service de wagons-lits. En 1862, il fonde la Keystone Bridge Works, qui établit le premier pont métallique sur l'Ohio. En 1864, il achète une société d'exploitation pétrolière et lance aux États-Unis un nouveau procédé d’affinage du fer : le procédé Bessemer. En1868, il crée l'Union Iron Mills. En 1892, malgré la dépression économique et des grèves sanglantes, les compagnies Carnegie continuent de progresser, aidées en cela par une législation sur les tarifs fort avantageuse. En 1901, il réussit un coup de poker en vendant ses propriétés industrielles à un groupe de financiers, ce qui constitue à l'époque un record pour une cession commerciale. Il est surnommé : « l'homme le plus riche du monde » et devient l'incarnation parfaite du rêve américain.
Andrew Carnegie avait saisi la nécessité d'imposer le respect par la philanthropie, ce qui lui a permis de côtoyer l'intelligentsia européenne (artistes, philosophes, scientifiques). Son expérience industrielle lui permet de comprendre le rôle que peut jouer le capitalisme américain, pour donner naissance à une élite bourgeoise comparable à celle de l'Europe.
Cette courte bibliographie montre que Carnegie est devenu riche à la force de son travail, à son flair d’homme d’affaires, à une prise de risques et à son esprit d’entreprise. Il a profité de sa richesse et de sa philanthropie pour accroitre son réseau social et asseoir son pouvoir. Il appartient bien à la graine de l’élite