Jean de La Fontaine (1621-1695) est un poète français de la période classique, on en retiendra surtout ses fables. Il vécut à l'époque moderne, durant laquelle le pouvoir des rois fut beaucoup remis en question : cette époque historique s'achèvera avec la révolution française de 1789.
La fable « La Mort et le Bûcheron » date de 1668, elle décrit la vie d'un paysan au XVIIe siècle. Elle raconte plus particulièrement l'histoire de la vie un bûcheron n'ayant plus de force et souffrant de douleur. Malgré cette souffrance il continue de se battre pour ne pas mourir, il pèse le pour et le contre entre la souffrance et la mort.
Quel message l'auteur a-t-il voulu nous faire passer en créant une opposition entre l'accord moral et le désir du bûcheron ? Dans un premier temps nous allons analyser la vie du bûcheron : longue et pesante, les différents poids qu'il porte sur ses épaules et les plaisirs qu'il a eu dans sa vie. Dans un second temps nous allons commenter les réflexions, les remises en question que le bûcheron se fait à sois-même. Avec tout d'abord l'évolution de sa réflexion, ensuite sa vision du monde et enfin ses idées contradictoires et parallèles. Pour finir nous observerons la morale de l'histoire, d'où vient son malheur ? La mort est-elle vivant ou non ? Que doit-on en retenir ?

La vie du bûcheron est très rythmée, la fable nous le démontre par cette succession d'alexandrins, d'octosyllabes et d'heptasyllabes. Les rimes répétitives et consécutives apportent une répétition, un mode de vie habituel, tous les jours le bûcheron exécute les mêmes gestes qui finissent par devenir lassants. De plus les phrases sont longues se qui crée une atmosphère pesante, une lassitude de la vie : par exemple la première phrase s'étend sur quatre vers. Dans les vers « Sous le faix du fagot aussi bien que des ans » et « Gémissant et courbé marchait à pas pesants » on ressent une certaine monotonie créée par les rimes en -an, un écoulement long des années due à la vieillesse