Commentaire lettres persanes, lettre xxiv
Commentaire
Ironie cachée
Les Lettres persanes sont un roman épistolaire de Charles Montesquieu (né le 18 janvier 1689 et mort le 10 février 1755) paru clandestinement au printemps 1721 à Amsterdam, portant un pseudonyme pour nom d’auteur. Montesquieu voulait évider la censure et choisit ainsi cette manière de lancer son livre.
Charles Montesquieu est l’un des penseurs de l’organisation politique et sociale sur lesquels les sociétés modernes s’appuient. La principe de séparation des pouvoirs est la grande contribution de Montesquieu au monde politique comme on le connaît aujourd’hui. Il a su exposer à ses contemporains deux modèles de liberté politique : la liberté modérée du régime monarchique et la liberté extrême. Il a fait des études de droits et il s’intéressait au travail scientifique.
Les Lettres persanes sont l’oeuvre à laquelle Montesquieu rend sa connaissance. Les personnages principales sont Usbek, un seigneur persan, et son ami Rica. Ils font un voyage en Europe jusqu’à Paris. En correspondant avec des amis rencontrés dans les pays traversés, ils racontent leurs expériences et décrivent la société française. Le livre se compose de 150 lettres. Ces lettres sont dividées ainsi : dans les lettres 1-23 il s’agit du voyage d’Usbek et Rica à Paris, dès la lettre 24 ils sont arrivés à Paris et ils racontent leurs expériences et leurs commentaires sur la politique de l’époque, et finalement dès la lettre 147 jusqu’à la fin il s’agit du drame du sérail.
La lettre dont nous parlons ici est donc la première lettre depuis l’arrivée à Paris, ce que l’on voit bien dans l’étonnement (naïf) des deux personnages (c’est Rica qui écrit la lettre, mais il parle quand même de « nous », première phrase). Ils s’étonnent par exemple des hautes maisons à Paris (l. 4) et de la circulation française dans la capitale (l. 8-17). Rica pose qu’il n’a « encore vu marcher personne ». Ces étonnements sont au fond des critiques à la société