Commentaire sur le monologue de Figaro
I. Un monologue désenchanté mêlant déploration et récit autobiographique
Le monologue de Figaro se présente comme une alternance de discours et de récit ; les passages de discours interrompent la narration : il commence par un discours, par l’apostrophe aux femmes trompeuses, puis se remémore la scène avec Suzanne et la réaction du comte (récit) ; il s’adresse alors au comte (au discours direct) puis il raconte son histoire qu’il interrompt par des discours supposés : " Je lui dirais… " ( présence d'un verbe introducteur, l. 37).
Dans les passages narratifs, lorsque Figaro raconte sa vie, trois temps dominent :
-le présent : présent de narration « j’apprends », « je me jette » (l. 31) rend vivant le récit
Marque un événement imprévu qui rompt avec le passé «on me met un jour dans la rue» (l.41) ou une vérité générale : « sans la liberté de blâmer il n’est point d’éloge flatteur »l. 41
- l'imparfait - généralité passée : « mes joues creusaient », « mon terme était échu » (l. 29-30)" le désespoir m'allait saisir " (l. 53)
- le passé simple - faits ponctuels dans le passé : « je laissai l’espérance et la liberté" « il fallut bien périr