L'amour dans "Candide" de Voltaire
Commentaire composé qui traite du fil conducteur du conte de Voltaire, à savoir la futilité de l'éducation sentimentale du personnage éponyme.
Résumé:
Si l'on désigne souvent Candide comme une œuvre de combat, elle n'en demeure pas moins un conte romanesque.
Voltaire y dépeint des classes sociales unies dans la même décadence. Alors que l'on associe volontiers au terme « amour » ceux de sentiment, beauté, fidélité…
Le philosophe emploie tout son talent à convertir l'amour passion en amour physique, l'agréable en horrible, le sensuel en bestial.
L'amour universel se traduit par amour conventionnel, l'immuable par éphémère, l'admirable par le ridicule.
A chaque noble ardeur, lui correspond une perversion : Voltaire oublie l'innocence du sentiment pour n'en garder que ses aspects décadents. Parce qu'il ne sera jamais un élan pur de l'âme, l'auteur fait le blâme d'un amour illusion.

I. Une illusion vaine
1. La poursuite d'un rêve
2. Adjuvants, obstacles et tentations

II. Une illusion superficielle et bestiale
1. La beauté des corps
2. Le désir physique

III. Une illusion destructrice
1. Dégradation des corps
2. Dégradation des caractères

IV. Dénonciations du ridicule et de l'hypocrisie
1. Les prétentions de la noblesse
2. L'Eglise corrompue
Extrait du document:
Tels Adam et Eve bannis du jardin d'Eden pour avoir croqué la pomme du Savoir, Candide est « chassé du paradis terrestre » (chapitre II) pour avoir échangé un baiser furtif avec Cunégonde. Désormais amoureux de la « baronnette », le jeune Westphalien poursuivra son unique but : retrouver sa bien-aimée et l'épouser. C'est ainsi que dans chaque chapitre, il rappelle son désir de pouvoir être enfin à ses côtés : déjà au chapitre III il se soucie : « et n'oubliant jamais Mademoiselle Cunégonde », se lamente au chapitre IV : « Qu'est devenue Mademoiselle Cunégonde […] ? », et peine à la quitter au chapitre XIII : « mais comment se séparer