Commentaire de texte :
120, rue de la Gare de Léo Malet
" La Maison isolée de la Ferté-Combettes"

Au XIXème siècle, le fort exode rural, lié à l'industrialisation, provoque une hausse importe de la criminalité dans les villes. Edgar Allan Poe va se servir de ce contexte pour rédiger ses œuvres et devenir ainsi le précurseur des auteurs de récits policiers. Il écrit en 1940, le célèbre Double assassinat dans la rue Morgue. La forme du récit policier étant née, Léo Malet s'en inspire pour écrire le premier livre de la série mettant en scène de nombreux rebondissements ce qui crée un dynamisme du fait de nombreux registres tels le comique, le satirique ou l'épique présent. L'intrigue principale réside dans l'affaire Colomer, c'est-à-dire le meurtre de l'un des compagnons de Burma. Dans cet extrait, l'enquêteur se rend au "120, rue de la Gare" avec Florimond Fauroux, un ami détective, et son chauffeur, afin d'y trouver des preuves. Il y découvre un endroit dévasté... Dans ce passage, il sera intéressant d'étudier comment ce lieu désordonné et angoissant crée le suspens et met en valeur Nestor Burma. Pour cela, nous chercherons tout d'abord en quoi l'environnement se relève-t-il hostile, puis, nous allons monter en quoi l'enquête avance lentement mais progressivement.

Dans un premier temps, nous analyserons l'environnement hostile de l'extrait. Tour d'abord, l'isolement du lieu durant l'enquête. Par exemple, on note avec "c'était un tout petit village" (l.2) que le présentatif montre peu de présence humaine, donc peu de possibilité de trouver des témoins ou des informations par rapport a l'enquête. Le fait que le lieu soit très à l'écart peu nous faire comprendre qu'il recel un mystère ou un secret. La personnification, "trois maisons se battaient en duel" (l.2-3) indique que c'est un lieu "serré", ce qui donne une image oppressante. Les personnages eux sont comme coupé du monde, ce qui crée un climat tendu. C'est effet est accentué avec le chiasme "au