Commentaire
a) Les didascalies sont significatives :
Les deux premières (« Il la prend dans ses bras » et « Il l'embrasse ») marquent le lien amoureux entre Camille et Perdican.
La didascalie (« on entend un grand cri derrière l'autel ») provoque le basculement de la scène : de l’amour vers le drame.
Le cri révèle immédiatement la personne de Rosette mais aussi son ampleur avec l’adjectif « grand » et les indéfinis « un / on » renvoient à une dimension d’inquiétude.
La présence de Rosette détruit donc le lien amoureux.
b) L’image de l’union et du bonheur : Cette union est marqué par l’emploi du pronom personnel « nous » et l’emploi du tutoiement qui souligne une certaine intimité ainsi que l’apostrophe « chère créature » traduisant la complicité.
L’encadrement de la tirade de Perdican « nous nous aimons » et la reprise en écho de Camille montre la reconnaissance de leur amour.
L’amour est montré ici de manière méliorative par des métaphores (« perle si rare » / « inestimable joyaux ») avec le caractère précieux des bijoux. Mais aussi l’adverbe d’intensité « si ».
On retrouve leur union avec une nature fertile (« vert/douce/fleuris ») où dominent les couleurs froides.
c) Le bonheur détruit :
On a un effet de rupture et d’isolement des personnages par l’énonciation (« nous » de Camille et singulier de Perdican).
La présence constante de la troisième personne (« sœur de lait » / « elle ») est la preuve de l’éclatement de la bulle de bonheur.
Rupture également au niveau des couleurs puisque les couleurs de la quiétude (bleu et vert) sont remplacées par le rouge symbole de violence et de douleur.
Enfin le bonheur initial s’oppose aussi dans la dernière réplique de Camille avec une double référence à la mort (« elle est morte, Adieu »).
II- a) La forme des répliques et des phrases :
On retrouve dans ce passage deux tirades de Perdican, chacune composée de phrases brèves