Conscience
Si je vois une forme blanche dans le noir, on ne peut pas qualifier cette vision fausse. Mais si j'affirme avoir vu un fantôme, alors il se pourrait bien que fais une méprise. C'est seulement à partir du moment où je juge qu'une sensation est vraie ou fausse que j'entre dans le domaine de la connaissance et donc que je prends le risque de me tromper.
C'est cela qui permet à Epicure de soutenir la thèse paradoxale selon laquelle toute sensation est vraie. Toute sensation, comme donnée élémentaire de la sensation, en effet, est vraie. Si je m'en tiens à la sensation, sans rien affirmer à son sujet, je ne risque pas de me tromper
« Je me trompe, explique Epicure, par l'opinion, c'est-à-dire par le jugement que j'ajoute à la sensation. Si je vois, au loin, une tour qui me paraît ronde, il est indiscutable que je la vois ronde. Mais si j'ai l'imprudence de juger que la réalité est conforme à ma sensation, je peux me tromper. Dans toute perception intervient donc une action de l'esprit » C'est parce que l’esprit interprète la sensation que l'erreur est possible. l'erreur provient du jugement, et non des sens, qui se contentent de fournir une ressource au jugement. La connaissance peut ainsi me mettre à l'abri de l'erreur : Par exemple, si le bâton plongé dans l'eau apparaît brisé, c'est en vertu d'une loi d'optique expliquée par Descartes : la lumière se diffuse différemment selon le milieu, dans l'air ou dans l'eau, c'est pourquoi la position du bâton semble différente sous la surface. Connaissant cette loi, j'évite de me laisser tromper ce qui montre que La capacité de percevoir est aussi une aptitude à cultiver. On apprend aussi à entendre. La gamme blues, inventée par les noirs, a paru d'abord discordante aux oreilles des blancs. Couramment employée