Crpe
INTRODUCTION 1 minute ou ½ page
Alors que danser était pour moi une pratique intériorisée relevant de l’intime et n’admettant qu’avec peine un regard extérieur, il s’est agit lors de ma préparation à l’épreuve de danse du CRPE d’accepter de me montrer, d’être regardée, c'est-à-dire, d’appréhender le rôle fondamentalement social de la danse.
Cette gêne que j’avais ressentie à soutenir le regard extérieur, il m’apparut qu’elle provenait de la peur de ne pas être à la hauteur physiquement et de la peur de me dévoiler et d’être ridicule.
J’avais une vision finalement très élitiste de la danse : pour moi un danseur était avant tout un athlète. Mais je pris peu à peu conscience que l’exercice ne se résumait pas à exécuter une prouesse technique. L’enjeu n’était pas là mais résidait plus en une capacité que j’aurais à transmettre une émotion, raconter une histoire. En conséquence, je compris qu’il me fallait avant toute chose accepter mes dispositions physiques afin, et de ne pas me décourager, et d’adopter une stratégie de recherche adaptée.
Ensuite, il me fallut ‘’sortir de moi-même ‘’, passer d’un jeu solitaire à une action lisible pour les autres. Ceci me fut rendu possible en appréhendant la danse comme fondamentalement un acte social de communication où il s’agissait d’inventer un autre langage passant par le jeu du corps en mouvement.
Libérée à la fois du postulat performatif et de cette introversion, un vrai travail, de création pu alors se mettre en place : jubilatoire.
Il n’est pas évident pour certains élèves de mettre en scène leur corps devant les autres, timidité, complexe, poids culturel, réserves sur une activité à priori destinée aux filles. Au cours de mon expérience, j’avais pris toute la mesure de ces blocages que j’avais moi-même ressenti.
Je sentais la nécessité d’instaurer dés le départ un climat de confiance d’où toutes moqueries seraient exclues, où le jugement ne s’appuierait que sur des critères objectifs et argumentés. Par