Sixième année, Numéro 13, printemps-été 2011, publiée au printemps 2011

L’imagologie du féminisme aragonien
GHIASSI Mohammad Taghi
Professeur titulaire
Université Azad islamique, Sciences et Recherches de Téhéran
NADERI MAGHAM Chaghayegh
Doctorante
Université Azad islamique, Sciences et Recherches de Téhéran

D
I

S f E-mail: ch.naderimaqam@hotmail.fr

(date d’acceptation 30/4/2010 – date d’approbation 10/10/2010)

o e Résumé
Louis Aragon, dont nous essaierons d’analyser l’œuvre dans cet article sous l’angle d’un poète et écrivain féministe contemporain, est l’un des principaux poètes engagés de la Seconde Guerre mondiale, et plus particulièrement de la Résistance. Dans son œuvre, il célèbre la femme, à l’apposé ceux qui la considèrent comme un élément paralysant le côté guerrier de l’homme, du guerrier; il affirme explicitement que c’est sa bien-aimée qui lui donne de l’espoir pour continuer à vivre.
Cette lecture de son œuvre ne déroutera pas le lecteur qui a bien connu l’époque de la censure et de l’oppression; celui qui va plus loin que la simple structure et superpose le contenu commun de son œuvre.
D’Elsa à la France, la ligne est continue passant par l’évocation d’autres figures féminines, images de la beauté et de la richesse d’une culture, Aragon attribue aussi les valeurs assignées à l’être aimée à la
France, représentée dans ses poèmes sous la forme d’une figure féminine vivante et adorée. En atteste l’image largement développée dans «Plus belle que les larmes», où l’admiration pour la patrie s’exprime par l’exaltation du corps féminin. L’amour occupe donc lui aussi une double fonction: il est à la fois amour humain et amour de la patrie – patrie dont même le drapeau est défini à travers des images féminines. Voici résumée la démarche d’un poète-écrivain engagé qui joue un rôle primordial dans la poésie de résistance, en s’exprimant au travers d’une «modalité de contrebande», afin de pouvoir s’exprimer