Droit pénal belge

55501 mots 223 pages

Droit Pénal

Informations pratiques

Professeur: Geneviève Schamps

bureau C123

010 47 46 71

mail: genevieve.schamps@uclouvain.be

modèle d'examen présent sur I-campus

Examen écrit, suscitant la réflexion au départ d'un cas, d'une analyse d'extrait de décision. Code peut être apporté à l'examen, fluoté mais pas annoté. Les éventuelles nouvelles lois non présentes dans les codes peuvent être imprimées et amenées à l'examen.

Objectifs du cours de droit pénal

– assurer la formation de base en droit pénal

Titre 1: Droit Pénal

1 Chap. 1: la définition et la démarche du droit pénal

1 Section 1. les dénominations utilisées

1 §1 .Le phénomène criminel

Il est composé de deux éléments: l'abstraction juridique et la réalité humaine et sociale.

1 A: L'abstraction juridique

Signifie qu'on ne tient pas compte de la personne qui a commis l'infraction. Il y a des faits, qui indépendamment de la personne, troublent l'ordre public. Ils ne sont pas admissibles pour que l'ordre règne. On parle ici d'ordre social, nullement d'ordre moral, religieux etc.

2 B: La réalité humaine et sociale

Il est important de tenir compte de la situation du présumé innocent, qui aurait porté atteinte aux valeurs de l'état (ou du monde). Ainsi, le juge lorsqu'il examine le dossier, devra voir si le fait est contraire à l'ordre social (puni par la loi) (c'est le principe d'abstraction), et devra ensuite tenir compte de la réalité humaine et sociale de la personne. C'est ainsi que Mr. Dupont et Mr. Durant ne seront parfois pas condamné de la même manière pour une même contravention.

Quelques chiffres sur le phénomène criminel:

Dans les années 50: 400 000 nouveaux dossiers connus annuels.

De nos jours: on approche les 4 000 000 dossiers connus.

Restent encore les dossiers inconnus (le chiffre noir): ils n'ont pas fait l'objet

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à la date à laquelle ils ont été commis ». L’arrêt de la chambre criminelle de la Cour de Cassation à la date du 20 Janvier 2002 énonce que le prévenu ne peut pas être condamné au regard du même texte sur le fondement d’un revirement de jurisprudence, postérieure à la précédente, qui donne une interprétation plus sévère de la loi en étendant son champ d’application. Selon l’article 7 de la CEDH « Nul ne peut être condamné pour une action ou une omission qui, au moment des faits où elle a été commise, ne constituait pas une infraction d’après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l’infraction a été commise ».….

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aux discussions autour de la commémoration du bicentenaire de l'exécution de Louis XVI : certains hebdomadaires - de tendance différente - posaient brutalement la question, bien que d'une actualité plutôt surréaliste : fallait-il exécuter /ou tuer Louis XVI , (ce qui ne signifie d'ailleurs pas exactement la même chose), suscitant des déclarations d'autant plus tonitruantes qu'elles n'ont pas de conséquence de la part de personnages fortement adeptes de l'abolition de la peine de mort, pour une fois partisans de l'exécution en tant qu'acte créateur de la république, porteuse d'espoir et de progrès. Que l’on songe au spectacle mis en scène par Robert Hossein où le public était amené à se prononcer sur la question de la condamnation royale et où il exprime une tendance majoritaire en faveur de l’acquittement. On est en fait loin du droit pénal, mais dans la confusion intellectuelle propre à la France, qui superpose BIEN et MAL à République et Monarchie, en oubliant une leçon jamais égalée de science politique, celle d'Alexis de Tocqueville qui expliquait en 1859 dans "l'Ancien Régime et la Révolution" que la monarchie était morte de n'avoir pas compris l'aspiration à l'égalité, bref d'avoir négligé le postulat démocratique, alors que celui-ci n'est nullement incompatible avec elle. Les hasards de la programmation débouchent sur de curieuse coïncidences : au….

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