Ethique militaire
Justification de l’existence des armées[modifier | modifier le code]
L’éthique militaire repose tout d’abord sur une contradiction : « La profession militaire c’est la seule dont la fonction fondamentale est immorale. L’éthique militaire est un paradoxe, qui essaye de mettre en liaison les deux concepts antithétiques de la moralité et l’assassinat1. »
Plusieurs courants affichent des positionnements différents. Les utilitaristes considèrent que l’existence des armées doit être justifié dans un monde imparfait où il faut se défendre et assurer la sécurité des siens face aux ennemis extérieurs, du même que la police est considérée nécessaire pour assurer la sécurité face aux crimes à l’intérieur d’un État2.
Les pacifistes radicaux nient toute justification à l’existence des armées. Pour eux, la guerre est un mal moral dans tous les cas, ou dans certains cas (par exemple les pacifistes nucléaires).
Un autre type de pacifisme moins idéaliste considère que plutôt qu’entre guerre et paix, le choix repose-t-il entre, d’une part une conception du monde selon laquelle le sens de la politique est la lutte elle-même et, d’autre part, la conviction que tout pouvoir n’a de justification que s’il se donne pour objectif premier le respect de l’homme et de sa dignité, la réalisation des conditions les meilleures pour son épanouissement et le développement de ses potentialités. Ainsi, face au choix réaliste de comprendre le monde et agir en conséquence, comme si l’être humain était violent par nature, ce qui n’a pas du tout non plus été démontré, l’alternative de cette “utopie réaliste” au sens où Emmanuel Kant l’entendait, c’est d’agir comme si la paix existait, en œuvrant ainsi à sa fondation3.
Le sujet de la légitimité des armées - L’une des premières questions auxquelles l’éthique militaire essaye de répondre est celle du sujet dont émane la légitimité des armées. Par exemple, Davenport affirme que les