Etre libre, est-ce vivre comme on l'entend?
Étymologiquement, le mot "liberté" vient du latin "libertas", qui désigne la condition d'un homme libre, par opposition à celle d'un esclave. Il s'agit donc de la possibilité d'agir à notre guise, sans que nous soyons gênés par des obstacles et des interdits. La liberté apparaît alors comme la possibilité de faire des choix, cependant, faut-il encore être capable de les faire. Il faut donc, pour être libre, acquérir une certaine responsabilité qui nous permettrait d'assumer nos décisions.
* "Etre libre": il faut au moins distinguer deux acceptions. Au sens trivial du terme, "être libre" signifie "obtenir ce que l'on a voulu". Mais, en sa signification plus philosophique, "être libre" désigne la capacité d'autodétermination, non point la faculté d'atteindre certaines fins. On notera l'ambiguïté de cette notion, qui peut être définie soit comme libre arbitre, c’est à dire pouvoir d'agir à sa guise, et faculté illimitée de dire oui ou non, soit comme autonomie et soumission aux lois. "Vivre": pris ici au sens d'exister, c'est-à-dire surgir dans le monde et y bâtir son existence au sein d'une situation concrète. "Comme on l'entend": selon son bon plaisir, comme on le souhaite, comme on le désire, en écartant toute contrainte.
Etre libre, est-ce vivre comme on l'entend ?
N'y a-t-il pas contradiction entre "vivre" (qui suppose des contraintes) et "comme on l'entend" (qui n'en suppose aucune) ?
PLAN
I . être libre, est-ce une évidence pour vivre comme on l’entend ?
1. La liberté est absence de contrainte
Par définition, un prisonnier n'est pas libre dans la mesure où il n'a pas la possibilité d'agir à sa guise. Son emprisonnement est une contrainte qui s'exerce sur sa liberté, notamment de mouvement. Être libre, ce serait donc pouvoir agir sans contrainte. Or, pour agir il faut vouloir. Être libre, ce serait donc faire ce que l'on veut.
Problème : si tout le monde fait ce qu'il veut, alors comme tout le monde ne