Le Familistère de Guise, l'ancêtre du logement social au XIXème siécle

A première vue, le Familistère de Guise est composé de trois bâtiments principaux (des « pavillons ») qui entourent une place où une statue de Jean-Baptiste André Godin, le créateur du Familistère y est placée. En face, un autre bâtiment divisé en trois parties y est présent. Plus éloigné, un autre pavillon est présent, sûrement rajouté car manque de place oblige. Un bâtiment à la forme carrée est présent également à gauche des 3 pavillons, et, de l'autre côté de la rivière se trouve la buanderie-piscine. Deux jardins sont placés a l'arrière du Familistère avec un kiosque à musique.

Jean-Baptiste André Godin naît en 1817 dans une famille très modeste à Esquéhéries dans l'Aisne. C’est en pratiquant son métier de serrurier dans toute la France qu’il réfléchit à la justice sociale. Alors, de retour à sa ville natale, Godin crée en 1840 un petit atelier de fabrication de poêles en fonte Une vingtaine d’années plus tard, Godin est devenu un remarquable industriel. Cet industriel autodidacte est aussi journaliste, écrivain et homme politique. Il devient député de l’Aisne en 1871.
De 1859 à 1884, Godin bâtit à proximité de son usine de Guise une cité de 2000 habitants, le Familistère ou Palais social. Le Familistère est une interprétation originale du phalanstère de Fourier : une utopie réalisée.
Pendant trente ans, avec l’aide de sa compagne Marie Moret, Godin surmonte toutes les oppositions. Cependant, à partir de 1864, de nombreuses personnalités de réputation nationale et internationale, visitent le Palais social et contribuent à faire connaître l’expérience de Godin en France et surtout à l’étranger : des philosophes, architectes, avocats, pédagogues, poètes, députés,socialistes et même écrivains y sont venus.
Jean-Baptiste André Godin meurt en 1888. Il laisse un patrimoine d’une ampleur exceptionnelle, plusieurs ouvrages importants sur la question sociale et, surtout, l’exemple d’une