Genre et condition de travail
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Le travail ne semble pas avoir les mêmes effets sur la santé ou le parcours professionnel selon que l’on est une femme ou un homme : • 58% des troubles musculosquelettiques (TMS) déclarées concernent des femmes, avec un risque d'exposition de 22% supérieur à celui des hommes. (Sumer 2003) • Les femmes se déclarent plus stressées au travail (+ 40%) que leurs collègues masculins (Sumer 2003) • 37% des femmes déclarent vivre un "mal-être" au travail, contre 24% des hommes (Samotrace 2009) • Les femmes vivent plus fréquemment que les hommes des situations de harcèlement et de violence
Les conditions de travail des femmes sont en effet autant marquées par la pénibilité physique ou mentale que celles des hommes : travail répétitif, à la chaîne, avec des postures contraignantes, exigeant une station debout ou un travail permanent sur écran, ou encore en relation constante avec le public, travail morcelé et interrompu. Certes les conditions d’organisation du travail des femmes sont caractérisées par des amplitudes horaires moins longues et plus prévisibles que celles des hommes, mais sont de plus en plus atypiques (ex : le travail de nuit et du soir des femmes progresse plus rapidement que celui des hommes).
Enfin, les conditions d’emplois des femmes sont souvent des facteurs aggravant des conditions de travail : postes peu qualifiés, emplois précaires (CDD, CDI instable, temps partiel subi, interim).
Ces constats s'expliquent par la nature des emplois occupés. La France, comme ses voisins européens, n’a pas encore trouvé d’équilibre dans la répartition des sexes sur le plan de l’emploi et du travail. Ainsi, 49,8% des femmes actives en France (contre 11% des hommes) se retrouvent concentrées dans 11 des 86 familles professionnelles répertoriées par l’INSEE (agent d’entretien , enseignant, vendeur, employé, secrétaire, aide-soignant, infirmier, aide à domicile, professionnels de l’action sociale, assistant