Hamlet
(7/10/10)
Hamlet est une pièce de W.Shakespeare, traduite par Pascal Collin et mise en scène par David Bobée.
En réinterprétant Hamlet, et à travers de nombreux éléments comme la musique rock, les acrobaties, les danses ou encore la scénographie, David Bobée a su toucher et émouvoir un public jeune, en plaçant sa pièce en 2010. Tout au long du spectacle, en effet, nous assistons à de splendides images, de magnifiques moments théâtraux. La traduction de Pascal Collin y est aussi pour beaucoup car il nous propose une nouvelle traduction, très contemporaine. Mais à travers quels éléments le traducteur et le metteur en scène réussissent-ils à contemporaneiser ce classique de Shakespeare ? Quelles significations peut-on tirer de la scénographie ? En quoi cette pièce fait-elle référence au théâtre brechtien ? Afin d’obtenir des réponses à ces questions, nous allons nous intéresser, dans une première partie, aux éléments de contemporaneisation, puis, dans une deuxième partie, à l’étude de la scénographie et enfin dans une troisième partie, aux effets de distanciation.
Avec sa nouvelle traduction d’Hamlet, Pascal Collin nous livre déjà une réelle interprétation de la pièce. Dans l’acte de traduire un texte, il y a forcément une volonté de l’interpréter de façon nouvelle, propre au traducteur. Même si le traducteur voulait respecter à la lettre le texte d’origine, il y aurait tout de même une déperdition car « traduire c’est toujours trahir ». Pascal Collin a donc ciblé sa traduction vers un public du 21éme siècle. Par exemple, Horacio répond à Hamlet qu’il est devenu « délinquant juvénile ». Cette expression n’aurait pas pu être dite au 19ème siècle, car elle n’appartenait pas au langage de l’époque. Son équivalent aurait été par exemple « homme qui mène une mauvaise vie ». Nous pouvons donc remarquer la modernité du propos. Plusieurs autres expressions sont soumises à la traduction moderne de l’œuvre telles que « putain