Harmonia caelesteis
Harmonia Caelestis est un spectacle musical et narratif en allemand (sur-titré en français) mis en scène par David Marton d’après l’œuvre de Péter Esterházy. Il s’agit d’une présentation du mythe du père au fil des générations et des siècles (qui réapparait toujours aussi important et central quant à la responsabilité familiale). Il y a sept personnages anonymes, mais l’on devine facilement un jeune garçon, son père, sa mère, son grand père et une femme qui semblerait être sa tante. Chaque personnage raconte son père ainsi que les souvenirs qui l’accompagnent, sans pour autant donner des indices qui permettraient de nommer leurs relations. Des tons et rythmes différents entrainent le spectateur dans la « spirale familiale » des personnages, captivant ainsi son attention. Sur l’espace scénique, il y a des cubes séparés de murs en verres pour chaque pièce (trois) faisant office de bureau, buanderie et atelier. Le décor, chargé, restitue parfaitement l’univers familial d’une famille typique de l’aristocratie austro-hongroise. Des grands murs entourent une grande pièce au milieu de laquelle nous pouvons voir un grand canapé vert, un grand tapis, des chaises, des lampes, beaucoup de livres entassés sur un bureau, un jeu d’échec, et un service à café. Les couleurs autour de la couleur rose pale peuvent exprimer la tendresse, le bonheur, ainsi que l’enfance. La lumière, tamisée durant tout le long du spectacle facilite la familiarisation entre les acteurs et spectateurs. Les gradins étant surélevés par rapport à la scène, cela donne une position de surplomb au spectateur qui peut avoir l’impression d’être présent sur la scène, au sein même de la famille et son histoire. Pour comprendre et apprécier ce spectacle, il est nécessaire de connaître préalablement l’histoire de l’aristocratie austro-hongroise, expropriée en 1951 par les communistes hongrois. L’auteur de l’œuvre se met à la recherche des traces de sa famille.
La Tempête…