« Il est souvent plus difficile d’être libre hors de prison qu’en prison » (miguel benassayag)
« Il est souvent plus difficile d’être libre hors de prison qu’en prison » (Miguel Benassayag)
Miguel Benasayag, né à Buenos Aires, est un philosophe, psychanalyste, et chercheur en épistémologie. Ancien guérillero guévariste, Miguel Benasayag a connu les prisons de la dictature argentine.
Une fois libéré, il termine ses études en France avant de publier plus de 25 ouvrages sur la psychanalyse, la philosophie et les mathématiques fondamentales. Il réfléchit également inlassablement aux moyens de rester fidèle à l’exigence de liberté et de solidarité des luttes révolutionnaires passées, tout en tirant les enseignements de leurs échecs et de leurs égarements.
1) Analyse des concepts
Tout d’abord, essayons de comprendre ce qu’on entend par le mot libre. On peut définir la liberté comme l’absence de contrainte dans l’action. En ce sens, tout être pouvant agir de lui-même peut agir librement. Néanmoins, l’animal ne fait que suivre ses tendances, ses désirs, tandis que l’homme, par la volonté, est capable de les réfréner et d’agir en fonction d’autres déterminants. En ce sens, seule l’action humaine peut être dite libre.
2) Enoncé de l’opinion commune (présupposé du sujet)
Miguel Benasayag, laisse entendre, dans cette phrase qu’il est plus facile d’être libre en prison qu’en dehors de prison. Cette phrase soulève un questionnement qui est contraire à celui du sens commun. En fait, la prison est synonyme de privation de liberté, qu’elle soit morale ou physique. La prison est d'abord ce qui prive l'individu de sa liberté de mouvement mais également de beaucoup d’autres libertés. La prison serait donc incompatible avec la liberté. La liberté est souvent interprété par l’expression : « libre comme l’air », cette liberté est sans limites, sans contraintes. En tant qu’être humain, nous revendiquons le droit d’agir comme bon nous semble sans subir de contraintes. Dans notre société, on peut penser que lorsque l'on n'est pas en